Professions réglementées : un rapport de Bercy préconise de les réformer

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www.boursier.com , modifié à
Certaines d'entre-elles, à commencer par les professions juridiques, présentent des niveaux de rentabilité trop élevés, selon l'inspection générale des finances.

S'attaquer aux professions réglementées qui bénéficient de rentes particulières, comme l'a laissé entendre le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, la semaine dernière. C'est ce que préconiserait un rapport de l'inspection générale des Finances (IGF), commandé alors que Pierre Moscovici occupait encore Bercy et dont 'Les Echos' ont eu copie en exclusivité. Trente-sept métiers dont le chiffre d'affaires cumulé atteignait 35 milliards d'euros en 2010 auraient été passés au crible. Rentabilité élevée Parmi les professions dont le niveau de rentabilité est particulièrement élevé, figurent celles dont le nombre de réglementations encadrant l'activité est important, à commencer par les huissiers de justice, par exemple. Le quotidien économique explique ainsi que, "sur 100 euros versés par le consommateur, (ce dernier) réalise un bénéfice net de 43 euros". Or ce revenu ne s'explique ni par leur niveau d'études, ni par une prise de risque particulière. Autre élément pointé du doigt par ce rapport: alors même que ces professions ont un niveau de rentabilité élevé, elles ont bénéficié d'1,7 milliard d'euros de crédit d'impôt compétitivité et emploi (CICE) sur les 20 milliards distribués. Réformer certaines activités En conséquence, le rapport recommande de réformer certains secteurs, afin d'obtenir pour le consommateur, une baisse des prix pouvant aller de 10% à 20%. Pour les notaires et greffiers, l'inspection générale des finances préconise par exemple de mettre fin aux monopoles de certains actes. Quant aux pharmaciens, le rapport estime que la vente de médicaments sans prescription pourrait être autorisée dans d'autres magasins que les officines. Pour l'ancien ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui s'est exprimé ce matin sur RMC, "c'est niet", a-t-il dit. Enfin, concernant plusieurs professions médicales, il serait bienvenu de supprimer le numerus-clausus, "au motif qu'un grand nombre d'entre eux, installés en France, sont désormais formés à l'étranger", soulignent 'Les Echos'.