Pourquoi Pôle emploi s’associe à 31 opérateurs privés ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Il s’agit d’accompagner ainsi 320.000 chômeurs. Laurent Wauquiez a parlé de " saine émulation" avec le service public.

Pour mieux faire face à la hausse du chômage, Pôle emploi, la structure née de la fusion des Assedic et de l’ANPE, avait lancé il y a quelques semaines un appel d’offres pour trouver des partenaires. 31 opérateurs privés ont été retenus dans une liste publiée vendredi. Ils devront venir en aide à 320.000 chômeurs.

Qui sont ces opérateurs privés ? Certains sont connus du grand public, à commencer par les grands noms de l’intérim comme Manpower ou une branche d’Adecco. D’autres ont déjà une expérience de ce type de missions comme les spécialistes du reclassement comme BPI ou Altedia (ex-propriété du conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie). L'Association pour la formation professionnelle des adultes a également été retenue.

Quelle est leur mission ? Elle est double puisqu’elle s’adresse à deux publics différents : placer des personnes qui sont actuellement "éloignées" de l'emploi et accompagner des licenciés économiques. Cette mission est prévue pour durer deux ans.

Où vont-ils agir ? Dans plusieurs régions françaises, leur champ d’action ayant été en fait réparti sur le territoire. Notamment en Picardie, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Bourgogne, Franche-Comté, Poitou-Charentes ou Aquitaine.

Pourquoi cet appui venu du privé ? Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a défendu le principe d'"une saine émulation" avec le service public. Le recours au privé n’est pas nouveau puisque l’ANPE avait perdu son monopole dès 2005 mais il reste très critiqué par les syndicats. Il n’a par ailleurs pas fait la preuve d’une efficacité supérieure.

Quel est le coût de cette mesure ? 425 millions d'euros sur deux ans.