Plans sociaux : la radicalisation monte d'un cran

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pour se faire entendre, les salariés n’hésitent plus à recourir à des actions coup de poing et à utiliser les médias.

Il y a eu les séquestrations de patrons. Il y a désormais les menaces sur l’outil de travail, l’entreprise elle-même. Devant l'avalanche de plans sociaux qui se poursuit sans trêve estivale, les actions de salariés montent d'un cran dans la radicalisation. Ceux de New Fabris à Châtellerault (Vienne) ont menacé de faire sauter leur usine. Quarante-huit heures après la médiatisation de ce conflit, ceux de Nortel à Châteaufort (Yvelines) (Vienne) ont décidé d’opter pour la même action coup de poing.

"C'est une mise en scène du désespoir - ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas réel - comme lors de la série de séquestrations (de cadres) en mars-avril". Les salariés "adoptent une stratégie qui marche, faire venir les médias, et sont transparents là-dessus", souligne le sociologue Jérôme Pélisse.

"Ce sont quand même des drames" a expliqué sur Europe1 Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du Travail, "parce que des violences sont commises" :

 

 

Cette "montée de la radicalisation sociale" n'est pas maîtrisée par les organisations syndicales, a ajouté l’expert rappelant que les syndicats ont trois fois moins d’adhérents qu’il y a trente ans.