Plan d'économies : un vote à haut risque mardi

  • Copié
www.boursier.com
L'issue de ce scrutin est incertaine, alors que de nombreuses voix se sont élevées, au sein même de la majorité, pour dénoncer notamment des mesures trop dures pour les ménages les plus modestes...

Le temps presse pour le gouvernement, alors que les députés voteront mardi à l'Assemblée le plan d'économies de 50 milliards d'euros destiné à pour réduire le déficit public de la France et financer des baisses de charges pour les entreprises. L'issue de ce scrutin est incertaine, alors que de nombreuses voix se sont élevées, au sein même de la majorité, pour dénoncer notamment des mesures trop dures pour les ménages les plus modestes. Si le vote est consultatif, un rejet du texte défendu par Manuel Valls constituerait un désaveu de taille pour le gouvernement. Ce weekend dans le 'Journal du Dimanche', 20 députés socialistes ont tenté de mobiliser les troupes dans une tribune intitulée "Courage, avançons !". "Aujourd'hui, la France ne peut plus reculer davantage sans remettre en question les fondements même de sa souveraineté et sans hypothéquer durablement sa croissance. Nous ne pouvons plus reculer", écrivent les signataires. "Nous voterons mardi le programme de stabilité parce qu'il engage notre souveraineté financière, notre crédibilité politique et notre responsabilité collective", ajoutent-ils. "Je ne doute pas" Face à ceux qui estiment le rythme de réduction des déficits est trop brutal, Manuel Valls a réagi en fin de semaine dernière, en promettant notamment une "mesure forte" en faveur des petites retraites. Selon 'Les Echos', il pencherait pour un gel partiel qui épargnerait les pensions en dessous de 1.000 ou 1.200 euros. Concernant les fonctionnaires, dont le point d'indice est gelé depuis quatre ans, Manuel Valls a indiqué qu'un aménagement serait également possible, en cas de reprise de la croissance, via une "clause de revoyure". "Je ne doute pas du choix de la majorité mardi prochain parce que c'est la majorité qui gouverne et il en va de sa responsabilité de poursuivre l'oeuvre engagée par le président de la République", a déclaré Manuel Valls. Le gouvernement devrait pouvoir compter sur l'appui des radicaux de gauche, favorable dans l'ensemble à son plan, et bénéficier de l'abstention d'une partie des députés de droite, et des centristes qui estiment que les mesures annoncées vont dans le bon sens.