Pierre Gattaz redit qu'il pourrait ne pas participer à la grande conférence sociale

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Le patronat menace de suspendre sa participation, s'il n'obtient pas certaines garanties

Le chef de file du Medef a réitéré lundi matin ses menaces de "boycott" de la conférence sociale qui se tiendra les 7 et 8 juillet. "Je pourrais ne pas (y) aller", a martelé sur Europe 1, Pierre Gattaz. Sa présence dépendra de trois éléments : "Il nous faut cette semaine la double trajectoire à trois ans de la baisse de la fiscalité et de la baisse du co�"t du travail (...) il faut impérativement régler le problème du (compte de la pénibilité qui ne peut pas être instauré au 1er janvier 2015 (...) et nous réclamons un moratoire d'un an sur les autres lois", a-t-il martelé. "Stopper le foisonnement législatif" Le Medef, accompagné de sept autres organisations syndicales demande au gouvernement de simplifier la législation et de mettre en oeuvre rapidement le Pacte de responsabilité. Annoncé le 1er janvier dernier, ce texte qui prévoit 30 milliards d'euros d'allègements de charges sur trois ans ne devrait entrer en vigueur que début 2015. "Il faut comprendre que c'est l'entreprise qui crée de l'emploi (...) on est dans un environnement de contraintes-contrôles-sanctions", a-t-il déploré. "Il y a 116 milliards d'euros de charges (...) il faut arrêter le foisonnement législatif", a encore souligné Pierre Gattaz. Pacte de responsabilité menacé La CFDT estime pourtant que la non participation du patronat à cette conférence pourrait remettre en cause le Pacte de responsabilité, "qui doit permettre de recréer des marges pour les entreprises, en contrepartie de la création d'emplois". "Si le patronat ne vient pas (...) il faudra y mettre fin", a estimé son secrétaire général, Laurent Berger, vendredi matin sur RTL.