Pas "d'indice d'exil fiscal massif" pour Pierre Moscovici

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www.boursier.com , modifié à
Alors que le gouvernement met en place une taxe à 75% sur les plus hauts revenus...

Le ministre de l'Economie et des Finances défend le projet de budget 2013 ce mercredi dans les colonnes du 'Parisien'. Alors que certains détracteurs affirment que les classes moyennes aussi sont pénalisées par les hausses d'impôts, Pierre Moscovici repousse ces critiques en bloc : "On mélange tout, la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires votée cet été, les nouvelles taxes comportementales prévues dans le budget de la Sécurité sociale", explique-t-il. Selon lui, "si on regarde les mesures du seul projet de loi de finances pour 2013, ce sont bien neuf Français sur dix qui ne paieront pas plus d'impôt sur leurs revenus qu'en 2013". 7,5 millions de Français "sont gagnants" A propos du maintien du le gel du barème décidé en 2011, le ministre précise que le budget 2013 instaure une décote pour les bas revenus. Il assure que 7,5 millions de foyers français profiteront de cette mesure, en restant non-imposables ou en ne passant pas dans la deuxième tranche, et que les "classes moyennes sont préservées" par le projet de la nouvelle majorité. Pas d'exil fiscal massif Interrogé sur la taxe à 75% sur les plus hauts revenus, Pierre Moscovici affirme qu'il n'a pas entraîné le départ des plus grosses fortunes : "Il n'y a aucun indice d'exil fiscal massif aujourd'hui. Le débat autour de cette taxe est clos. Les intéressés ont, je crois, fini par comprendre qu'ils devaient et pouvaient la payer", explique-t-il, alors que des entrepreneurs se mobilisent contre les hausses d'impôt, notamment à travers le mouvement des "Pigeons". Mais le ministre n'en démord pas : "Ceux qui sont tentés par l'exil fiscal à l'étranger feraient bien d'y réfléchir à deux fois. Monsieur Bernard Arnault l'a éprouvé lui-même. Quand on est le chef d'une grande entreprise française, on a un devoir d'exemplarité. On n'échappe pas aux effets d'image désastreux"...