Pacte de responsabilité: les partenaires auront peu de temps pour trouver un accord

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www.boursier.com , modifié à
Syndicats et patronat sont loin de trouver un terrain d'entente...

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué mardi à l'Assemblée nationale qu'il inviterait les partenaires sociaux à la fin des consultations sur le Pacte de responsabilité ce jeudi. "Je leur dirai voilà 'vous avez maintenant quelques jours pour vous mettre d'accord pour qu'ensuite branche par branche on discute perspectives d'emploi, contrat d'alternance'... ", a-t-il déclaré devant les députés. En échange d'une baisse des charges sur les entreprises via notamment la fin des cotisations familiales d'ici 2017 - 30 milliards d'euros au total - le gouvernement a demandé au patronat de s'engager sur des contreparties, particulièrement en termes d'emplois. Accusé de leur faire une fleur, Jean-Marc Ayrault a réfuté. "J'ai proposé que l'Etat fasse des efforts pour aider les entreprises (...) à innover, investir, embaucher (...) et non pas pour leur faire des cadeaux", a-t-il martelé. Le Medef réclame 60 milliards d'euros de charges en moins Lors des premières consultations, le Medef a cependant réclamé davantage d'allègements de charges, à hauteur de 60 milliards d'euros d'ici 2017. Le patron de l'organisation, Pierre Gattaz suggère de répartir cette baisse "entre 35 milliards du côté du co�"t du travail et 25 milliards en abaissement de taxes et d'impôts". En revanche, l'organisation ne veut pas prendre d'engagement chiffré en termes d'embauches, même si elle s'est fixée comme objectif de recruter un million de personnes d'ici quatre ans. Dans un communiqué, le Medef promet ainsi de poursuivre "sans relâche la bataille pour la création d'emplois dans notre pays". Une mascarade, pour les syndicats De leur côté, les syndicats réclament des engagements, sous peine de ne pas parvenir à un compromis. " La balle est dans le camp du patronat et si le patronat ne comprend pas que pour aider les entreprises il faut aussi que celles-ci s'engagent à des embauches (...), eh bien nous aurons une impasse", a confié le leader de la CFDT, Laurent Berger à Reuters. Le patron de la CGT, Thierry Lepaon dénonce pour sa part un "deal" entre Pierre Gattaz et François Hollande, sans réelle contrepartie, alors que Jean-Claude Mailly de FO évoque un " marché de dupes "... Pas s�"r donc que les partenaires sociaux parviennent rapidement à un compromis.