Nicolas Sarkozy s'exprimera ce soir dans les médias

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Il sera interrogé en direct par Jean-Pierre Elkabbach d'Europe 1 et Gilles Bouleau de TF1.

Nicolas Sarkozy prendra la parole ce mercredi soir sur TF1 et Europe 1 à 20 heures, suite à sa mise en examen pour trafic d'influence actif, corruption active et recel de violation de secret professionnel. Placé en garde à vue mardi dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 26 février dernier, Nicolas Sarkozy s'est vu notifier cette mise en examen au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris par les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut. Les enquêteurs soupçonnent un réseau d'informateurs au sein de la justice et de la police d'avoir renseigné Nicolas Sarkozy sur les procédures judiciaires le visant. Ecoutes téléphoniques Pour mémoire, ces soupçons sont apparus en marge d'une enquête sur des accusations de financement libyen de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy, poussant la justice à placer deux téléphones utilisés par l'ex-chef de l'Etat sur écoute les 3 et 19 septembre 2013. Ces interceptions auraient révélé que Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog - également mis en examen dans cette affaire - étaient bien renseignés sur la procédure alors en cours à la Cour de cassation sur l'affaire des soupçons d'abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt. Présomption d'innocence Dans l'opposition, on s'interroge d'ailleurs sur la légalité de ces écoutes ."Il y a beaucoup de zones d'ombre: la manière dont elles ont été décidées, quand le pouvoir a été informé de leur mise en place et de leur contenu", a estimé le député UMP de l'Eure, Bruno Le Maire sur RTL. "Ces faits ne reposent que sur des écoutes (...) dont la légalité sera fortement combattue", a également confié à la presse Me Paul-Albert Iweins, l'avocat de Thierry Herzog. En tout cas, à droite, comme à gauche, les responsables politiques ont appelé à laisser la justice faire son travail, à commencer par le chef de l'Etat. "François Hollande a rappelé (...) deux principes : l'indépendance de la justice et la présomption d'innocence", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, lors du compte-rendu des ministres.