Mario Draghi appelle à de nouvelles mesures "non-conventionnelles"

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Le président de la BCE s'est aussi exprimé en faveur de mesures non-conventionnelles temporaires.

Compte tenu de données qui attestent d'une activité stabilisée à un niveau faible pour le premier trimestre de l'année, le gouverneur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi a estimé que la "croissance devrait être soutenue par la demande étrangère, les taux très faibles d'intérêt à court terme ainsi que nos mesures non conventionnelles". Mario Draghi a par ailleurs souligné que les prix élevés des matières premières pouvaient constituer un risque important pour l'économie. Le taux d'inflation annuel de la zone euro qui se situe aujourd'hui à 2,7% devrait donc rester au-dessus du seuil des 2% (limite fixée par la BCE) cette année avant de passer en dessous, début 2013. "Les risques pesant sur les perspectives d'évolution des prix sont globalement équilibrés", a tenu à rassurer le patron de la BCE qui a réitéré son ferme engagement de limitation de la hausse des prix. Les membres les plus orthodoxes de la zone euro craignent en effet que les opérations de refinancement (mesures non conventionnelles) menées par la BCE, engendrent une hausse de l'inflation. "Vous pouvez en être assurés: le Conseil d'administration (de la BCE) utilisera tous les instruments à sa disposition pour contrer les risques à la hausse qui pourraient peser sur les prix", a-t-il encore déclaré. Deux opérations de refinancement ont déjà été menées auprès des banques en décembre et février derniers, pour un montant approchant les 1.000 milliards d'euros. "Toutes les mesures non-conventionnelles sont de nature temporaire. En outre, le soutien de liquidité ne peut pas se substituer aux politiques structurelles et d'assainissement budgétaire, qui sont la véritable source d'une croissance durable au sain de l'Union Européenne", a conclu Mario Draghi.