Manuel Valls annonce qu'il ne touchera pas au smic

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www.boursier.com , modifié à
Fin de la polémique ?

La fin de la polémique ? Manuel Valls s'est engagé mardi à ne pas revenir sur le smic, dans le cadre de son intervention sur les 50 milliards d'euros d'économies programmés pour la période de 2015 à 2017. "Nous devons redonner à notre tissu économique la capacité de mieux affronter la concurrence, pour développer davantage ses activités et se remettre à recruter. Sans qu'il soit besoin de remettre en cause nos règles sociales et notamment le smic", a déclaré le Premier ministre. Une réponse notamment à la proposition du patron du Medef de créer un "smic intermédiaire", pour aider notamment les jeunes à entrer sur le marché du travail. "Une solution consisterait (...), quand on recherche du travail, quand on n'en trouve pas, quand on est jeune ou dans certaine configuration, à rentrer dans une entreprise avec un salaire adapté de façon transitoire, pas forcément le niveau du smic", a déclaré Pierre Gattaz mardi lors du point presse mensuel de l'organisation patronale. Logique esclavagiste ? De quoi susciter de nombreuses réactions... Parmi elles, celle de Laurence Parisot, l'ancienne patronne des patrons, qui règle du coup ses comptes avec Pierre Gattaz via le réseau Twitter. "Ceux qui préconisent un salaire en dessous du Smic pour favoriser l'emploi font une erreur d'analyse sur les véritables causes du chômage", a écrit sur son compte Laurence Parisot. Avant de donner un coup d'accélérateur dans un second tweet, estimant que "proposer un salaire en dessous du Smic s'apparente à une logique esclavagiste". Plusieurs voix, y compris dans les rangs de la gauche, se sont élevées ces dernière semaines pour remettre le dossier du smic sur la table. L'ancien directeur de l'Organisation mondiale du Commerce, Pascal Lamy, estimait ainsi début avril sur la Chaîne Parlementaire qu'à "ce niveau de chômage (en France), il faut aller vers davantage de flexibilité", plaidant pour création de "petits boulots" payés en-dessous du smic. Les gouvernements d'Edouard Balladur et de Dominique de Villepin ont déjà planché dans le passé sur un salaire minimum destiné aux jeunes, mais ces tentatives se sont soldées à chaque fois par un échec.