Loyers : et si la tendance s'inversait ?

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avec Mélanie Taravant , modifié à
Au 1er semestre 2011, le prix des loyers s'est stabilisé. Et des locataires peuvent négocier.

L'immobilier a encore de beaux jours devant lui. La hausse des prix s'est poursuivie en France au premier semestre 2011. Après avoir augmenté de 8,7% en 2010, les prix ressortent à fin juin en progression de 7,4% sur douze mois. Dans la capitale, le prix des biens explosent avec une hausse de 18%.

Ce sont les moins de 40 ans qui font les frais de ce marché tendu. Du coup la plupart ont décidé de se rabattre sur la location. Comme pour l'achat d'un bien, ils n'hésitent plus à marchander leur loyer. Le rapport de force entre propriétaires et locataires commence donc à s'inverser. Et au cours des douze derniers mois, les loyers ont augmenté de 1,71%. Une hausse moins forte donc que celle de l'inflation qui a été de 2%.

Marchander peut payer

Interrogé par Europe 1, Alexandre raconte comment il avait pu négocier le loyer d'un montant de 1.100 euros pour un petit 2 pièces dans un quartier populaire du nord de Paris. Jugé trop cher pour Alexandre, le jeune homme y est donc allé au culot.

Décidé à jouer le tout pour le tout, il a appelé le propriétaire en lui faisant une offre. "Je lui avais dit que 900 euros, c'était dans mes moyens mais qu'au-dessus, ce n'était pas possible. C'était la condition sine qua non pour que je prenne l'appartement. J'ai l'impression qu'il a été surpris mais qu'il a quand même compris que son loyer était très élevé par rapport à la surface.

"Le propriétaire a un peu souri et a récompensé l’audace", se félicite Alexandre :

Tous les appartements ne sont concernés

Certains types d'appartements sont plus faciles à négocier que d'autres en ce moment. Les 4 pièces par exemple ont baissé de 2,5 % sur un an et plus l'appartement est grand, plus la négociation devient intéressante. "On a des 5 pièces sur certains marchés qui ont beaucoup de difficultés à trouver preneurs et les locataires le savent", a expliqué à Europe 1 Sylvain Jutteau, directeur des locations chez Century 21.

"On peut comprendre ce comportement car ce sont des budgets tout de même assez importants (...). On peut comprendre qu'il y ait cette négociation", a-t-il ajouté.

Des loyers à la baisse surtout dans les villes moyennes. Là où il ya abondance de logements neufs, qui ne trouvent pas tout le temps preneurs.