Les voyants de l’économie française sont au vert

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FEU VERT - Le nombre de faillites d’entreprises a reculé en 2014, dernier chiffre d’une longue série d’indicateurs positifs.

"La reprise est là", même si elle est "fragile", assurait François Hollande le 6 mars. Un message volontariste qui peine à convaincre tant les politiques n’ont cessé d’annoncer des jours meilleurs. Sauf que depuis janvier 2015, les indicateurs se succèdent et se ressemblent : la situation économique est en train de s’améliorer. Une tendance confirmée par les derniers chiffres sur les faillites d’entreprises françaises, eux aussi en baisse. L’économie française serait-elle en train de se redresser ? S’il est trop tôt pour l’affirmer, plusieurs indices récents redonnent espoir.

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Le nombre de faillite a reculé en 2014. C’est le dernier chiffre en date, publié jeudi par le cabinet d'analyse financière Deloitte : le nombre de faillites d’entreprises a reculé de 0,8% en 2014, un recul qui s’est accéléré en fin d’année. Un répit après une année 2013 noire, marquée par un record du nombre de faillites. Le nombre de société qui mettent la clé sous la porte reste encore bien supérieure à la moyenne des années pré-crise, mais cet indicateur fait espérer que le plus dur est passé.

Une croissance meilleure que prévu en 2015. Commission européenne, Banque centrale européenne, Insee : la grande majorité des institutions qui établissent des prévisions de croissance sont elles aussi plus optimistes et ont toutes revu leurs calculs. Bruxelles tablait sur une croissance française à 0,7% ? Elle avance désormais le chiffre de 1%. Une embellie qu’on retrouve aussi au niveau européen puisque la BCE table désormais sur une croissance de 1,7% dans la zone euro en 2015, contre 1,1% précédemment. Des chiffres qui restent modestes mais confirme le redressement de l’économie européenne.

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© PHILIPPE HUGUEN/AFP

Le chômage a stoppé son inexorable hausse. Mis à part trois mois de répit, le chômage n’a cessé d’augmenter depuis l’été 2011. L’annonce d’une baisse de 0,5% du nombre de demandeurs d’emploi en janvier 2015 constitue donc un signe de bon augure. Une embellie confirmée début mars par Eurostat, qui a annoncé que le chômage a atteint en janvier 2015 son plus bas niveau depuis avril 2012.

Un chiffre à prendre néanmoins avec des pincettes, d’abord en raison de l’effet produit par les emplois aidés. Mais aussi parce que si le nombre de chômeurs inscrit en catégorie A a reculé en janvier, celui des catégories B et C, qui correspondent aux demandeurs d’emploi exerçant déjà une activité à temps partiel, a lui continué à progresser : le chômage sec recule donc, mais le travail précaire et partiel progresse.

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L’intérim repart, un bon présage ? En période de redémarrage économique, les entreprises ont tendance à d’abord embaucher en intérim avant de recruter en bonne et due forme. Or depuis le début de l’année, les agences d’emploi intérimaire enregistrent une hausse de leur activité, ce qui laisse penser que l’activité économique reprend. A moins qu’il ne s’agisse d’une preuve de précarisation croissante de l’emploi.

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