Les voyagistes français ont fait une "très mauvaise saison" d'hiver, marquée par une nette régression des ventes de voyages à forfait, et l'été s'annonce difficile, étant donné le retard des réservations, dû à des consommateurs extrêmement attentistes, selon le Ceto.
"C'est vraiment une très mauvaise année. Ca ressemble au pire de la crise 2009-2010. On vit encore un déficit important dû au printemps arabe", a déclaré jeudi le président de l'Association des tour-opérateurs Ceto, René-Marc Chikli, en présentant le bilan de la saison d'hiver (1er novembre-30 avril).
L'inquiétude domine pour l'été qui commence. Cumulées de novembre au 31 mai, les réservations sont en recul de 4,4% sur un an. Sur mars-avril-mai, le retard est même deux fois plus important. L'ensemble des destinations est touché. Les réservations vers la Grèce continentale ont chuté de plus de 25%. "Le client est attentiste. Il était au printemps plutôt axé sur les élections que sur les vacances d'été, et il attend juin", selon René-Marc Chikli.
"Globalement, il y a de la place partout chez les tour-opérateurs pour l'été. Le consommateur peut être extrêmement opportuniste. Et si les réservations ne décollent pas dans les semaines à venir, fin juin-début juillet, ça donnera une mauvaise saison d'été", conclut-il.