Les taxis manifestent lundi contre la concurrence des VTC et la hausse de la TVA

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Un rassemblement est prévu dès 6 heures du matin aux abords des aéroports Charles de Gaulle et d'Orly (Sud et Ouest).

Plusieurs organisations syndicales (FO, CGT, CFDT...) ont appelé les chauffeurs de taxis à une manifestation nationale ce lundi 13 janvier afin de protester notamment contre la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeurs et la hausse de la TVA. Un rassemblement est prévu dès 6 heures du matin aux abords des aéroports Charles de Gaulle et d'Orly (Sud et Ouest). Les cortèges se réuniront ensuite place des Invalides, à Paris. Un décret jugé insuffisant Pour FO, l'activité des VTC détruit les emplois des taxis, "en créant de la précarité"... Un décret paru le 1er janvier dernier vise pourtant à limiter l'activité des VTC en leur imposant un délai obligatoire de 15 minutes entre la réservation d'une voiture et la prise en charge du client, et ce malgré un avis défavorable de l'Autorité de la concurrence émis le 20 décembre dernier. Elle considérait que le texte "introduirait des distorsions de concurrence injustifiées". Ce délai n'est toutefois pas applicable aux prestations de transport de VTC réservées par des exploitants d'hôtels 4 et 5 étoiles au départ de leur établissement ou par des organisateurs de salons professionnels lorsqu'il existe un service permanent de prise en charge des véhicules des clientèles concernées. Les organisations syndicales estiment donc que le décret ne va pas assez loin et réclament "l'arrête de toutes nouvelles autorisations pour les VTC ainsi que "l'encadrement des existantes", notamment "par l'instauration d'une course minimum à 60 euros et d'un délai de réservation de 30 minutes sur Paris et d'une heure pour les aéroports". Grogne contre le passage de la TVA de 7% à 10% Les chauffeurs de taxis protestent également contre la hausse de la TVA de 7% à 10% intervenue le 1er janvier et qui s'applique aux transports de voyageurs. "Elle n'est pas acceptable pour la profession car elle va surenchérir nos tarifs sans que les chauffeurs ne voient leurs revenus progresser", regrettent-ils. Les syndicats estiment par ailleurs que cette mesure est contraire "à la notion de service public que sont censés apporter les taxis".