Les retraités dans la rue, pour la défense de leur pouvoir d'achat

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Ils protestent en particulier contre une disposition du projet de loi de financement de la protection sociale qui prévoit une taxation de 0,15% sur l' impôt sur le revenu, à partir de 2013...

Ce jeudi 11 octobre était la journée de mobilisation pour "l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités", lancée à l'appel des organisations CGT, CFDT, FSU, UNSA et de la Fédération générale des retraités de la Fonction publique (FGR-RP). Plusieurs rassemblements ont eu lieu en France. A Paris, plusieurs milliers de retraités auraient défilé, selon l'agence de presse Sipa. "Une taxe de trop" Les retraités protestent en particulier contre une disposition du projet de loi de financement de la protection sociale, qui prévoit une taxation de 0,15% à partir de 2013 pour les retraités imposables sur le revenu, puis de 0,3% en 2014, au titre de "la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie". Cette mesure devrait rapporter 350 millions d'euros dès l'année prochaine, d'après les calculs de Bercy. Selon la FGR-FP, elle touchera 7 millions de retraités, soit près de la moitié d'entre-eux, alors qu'ils "sont déjà en première ligne pour subir les hausses directes des dépenses de santé, au travers des divers forfaits, des franchises médicales, des déremboursements, au travers aussi de la hausse des cotisations complémentaires de santé". La FSU souligne pour sa part, une certaine incohérence de la contribution, "censée financer la perte d'autonomie... mais affectée la première année au Fonds de Solidarité Vieillesse (qui finance le minimum vieillesse et les droits à retraite des chômeurs)". Un gain de pouvoir d'achat Sur la question de la santé, les syndicats réclament justement un accès aux soins égalitaire pour tous les retraités, beaucoup d'entre eux n'ayant plus de complémentaire santé. "Sur la question du pouvoir d'achat, nous demandons un rattrapage immédiat de 300 euros. Une revendication que nous portons en parallèle avec celle d'aucune retraite complète en dessous du Smic, que réclame la CGT, soit 1.700 euros", souligne François Thiery-Cherrier, secrétaire général de l'UCR-CGT, sur le site internet du syndicat.