Les élections en Grèce font craindre une sortie de la zone euro

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www.boursier.com , modifié à
La coalition actuelle s'est effondrée lors des législatives de dimanche, alors qu'émergent des partis anti-européens...

Les élections législatives en Grèce ce weekend attirent autant, voire davantage l'attention des investisseurs que l'élection de François Hollande comme président de la République française ce lundi. Les investisseurs craignent en effet plus que jamais une sortie de la Grèce de la zone Euro, après l'effondrement de la coalition actuelle dans les législatives d'hier... La Nouvelle démocratie (ND, conservateurs) et les socialistes du Pasok pourraient ne pas atteindre ensemble la majorité absolue au parlement. A eux deux, ils pèsent à peine plus de 32% selon le tout dernier décompte des voix et n'obtiennent que 149 des 300 sièges du Parlement, à deux voix de la majorité absolue. Les socialistes, qui avaient obtenu 44% des voix en 2009, s'effondrent à 13,3%, devancés par la Coalition de la gauche radicale, qui passe elle de 5% à peine à 16,67%. A l'inverse, l'élection a vu émerger la Coalition de la gauche radicale (Syriza). Très hostile aux plans européens de sauvetage et à la politique d'austérité, ce parti a pris la deuxième place du scrutin. Autre gagnant : un nouveau parti anti-immigrés et anti-Europe, baptisé Aube dorée, crédité de près de 7%, ce qui est suffisant pour entrer à l'assemblée. Le ND et le Pasok ont soutenu la cure d'austérité imposée à la Grèce depuis début 2010 pour redresser ses finances, en échange d'une aide financière internationale. En février dernier, la Grèce a ainsi obtenu de la "troïka" de ses créanciers internationaux (UE, FMI et BCE) un second plan de sauvetage de 130 milliards d'euros. "Qui va être susceptible de porter les engagements de la Grèce sur cette question (des mesures d'austérité-NDLR) ? Cela va être un point majeur dans les jours qui viennent. Il va falloir trouver très vite des solutions", prévient Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis Asset Management, interrogé par l'agence Reuters. Selon lui, le risque c'est que les investisseurs non européens retrouvent une méfiance vis-à-vis de la zone euro assez marquée (...) Cela peut être pénalisant pour les marchés euro et pas simplement le marché grec".