Les dirigeants de Molex "troublés" par les propos d’Estrosi

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le groupe a annoncé mercredi l'échec des discussions avec l'acheteur potentiel présenté par le gouvernement français.

"Molex est troublé par la présentation erronée de ses efforts de ré-industrialisation." Dans un communiqué, l'équipementier automobile américain a réagi à la mise en cause du groupe par Christian Estrosi. Le ministre de l'industrie avait estimé mercredi que l’attitude du groupe bloquait toute solution d'avenir" pour le site de Villemur-sur-Tarn, menacé de fermeture cet automne.

Molex s’est dit surpris par "la menace de boycott du gouvernement français", soulignant qu'il "pourrait mettre en danger le plan social et compromettre le processus de médiation". Répondant au ministre, le groupe américain a affirmé que "le gouvernement français avait dit qu'il soutenait pleinement tous les efforts de réindustrialisation du site mais n'a pas été à même de trouver un repreneur approprié pour ses activités et n'a pas offert de garanties financières".

L'équipementier automobile a donc annoncé mercredi "l'échec des discussions avec l'acheteur potentiel". Il a indiqué que "la société identifiée par le gouvernement français (...) ne semblait pas avoir un business plan pour l'usine de Villemur et ses salariés, et n'avait pas la volonté de faire les investissements de capitaux nécessaires

La direction a fermé l'usine depuis le 6 août en mettant en avant des raisons de sécurité, après un incident entre des salariés et un membre de la direction. Alors que les salariés exigent un maintien de l'activité, le temps d'assurer une diversification, l'industriel a maintenu son projet de fermeture qui aboutirait au licenciement des 283 personnes.

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