Les destructions d’emploi ralentissent

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
74.100 destructions nettes d’emplois ont été enregistrées au deuxième trimestre en France, soit deux fois moins qu’au premier.

L'économie française a enregistré 74.100 pertesnettes d'emplois salariés au deuxième trimestre, environ deux fois moins qu'au trimestre précédent, selon des données provisoires diffusées vendredi par le ministère de l'Emploi. Au premier trimestre, l'économie française avait détruit près de deux fois plus d'emplois salariés (168.300) que sur tout 2008, un record historique.

Ces destructions d'emplois sont imputables à l'intérim (-16.300) et à l'industrie (-55.300). En un an, le nombre de postes temporaires a chuté de 198.400 (-32,1%), précise le département des statistiques du ministère. Le secteur des services, premier gisement d'emplois en France, a enregistré une destruction nette de 22.400 emplois salariés. La construction a encore créé des emplois (3.600).

"La dégradation du marché du travail au deuxième trimestre semble avoir été moins importante qu'au début de l'année, mais les pertes d'emploi sur l'ensemble de l'année seront sensibles", a déclaré Christine Lagarde dans une interview publiée vendredi dans Le Figaro. La ministre de l’Economie avait prévenu jeudi que la situation de l'emploi devrait rester "difficile" au cours des prochains trimestres, en dépit du retour de la croissance au deuxième trimestre (+0,3%).

Bercy avait estimé en juin que les destructions d'emplois salariés en 2009 pourraient approcher les 600.000. Sur une année, entre le deuxième trimestre 2008 et le deuxième trimestre 2009, les destructions nettes d'emplois salariés ont dépassé 400.000.

> Pas d'amélioration en vue sur le front de l'emploi