Dans un environnement économique de plus en plus tendu, les défaillances d'entreprises, qui correspondent à "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire directe auprès d'un tribunal de commerce ou de grande instance", grimpent en flèche, surtout du côté des PME de moins de 50 salariés. Les entreprises moyennes particulièrement à la peine Au troisième trimestre, le cabinet Altares a enregistré 11.706 procédures de défaillances contre 11.290, un an plus tôt, ce qui représente une hausse de 3,7%. Si les micro-entreprises sans salariés font toujours preuve de résistance, dans la mesure où elles s'adaptent plus facilement à un contexte de crise et que la situation des grandes PME s'améliorent (défaillances en recul de 18% sur un an), les petites entreprises sont à la peine. Les PME de 1 à 49 salariés "souffrent particulièrement de l'apathie de la demande interne", comptabilisant à elles seules 7.000 procédures, dont 6.000 pour celles ayant entre 1 et 9 salariés. En tout, 48.260 emplois sont menacés. L'immobilier et les soins à la personne particulièrement touchés Dans le domaine de l'immobilier, Altares enregistre une hausse de 23% des dépôts de bilan, dont +58% pour les agences immobilières. "Les services à destination des particuliers sont mal orientés dans la restauration (+ 12%) et plus encore dans les métiers de coiffeurs, soins de beauté et corporels (+ 20%)", ajoute le cabinet. Disparités régionales Si l'Ile de France est la région qui enregistre le plus grand nombre de défaillances sur la période (2.177; +2%), la plus forte progression est enregistrée par la Corse (52, +23,8%). Plus généralement, Altares souligne que les difficultés sont plus marquées à l'Est, alors que le quart Nord- Ouest tente de résister.