Les constructeurs français font grise mine

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Thomas Morel , modifié à
En juin, les ventes de voitures françaises ont progressé de 2,6 %, sur un marché en baisse de 10 % depuis le début de l'année.

A mi-chemin de l'année 2013, c'est l'heure d'un premier bilan pour les constructeurs automobiles français. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les perspectives sont plutôt moroses, avec des ventes en baisse de 10 % depuis le début de l'année. Les marques françaises, comme leurs concurrentes, sont à la peine.

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Bilan lourd pour les Français. Pour PSA, le bilan est lourd, avec une baisse de 9,5 % sur un mois. Peugeot comme Citroën ont connu une baisse de leur ventes. Du côté de Renault, la situation est bien différente : si le groupe affiche une baisse globale des immatriculations de 3,6 %, le chiffres varient fortement d'une marque à l'autre. Ainsi, la marque Renault progresse-t-elle légèrement, de 0,4 %, tandis que Dacia, la filiale d'entrée de gamme, qui portait les ventes du constructeur depuis le début de l'année, s'effondre de plus de 20 %.

Renault et PSA  font moins bien que le marché. Sur six mois, le bilan est même encore plus mauvais : sur un marché en baisse de 11,3 %, les constructeurs français ont vu leurs immatriculations chuter de 11,8 %. Mais ce chiffre masque de fortes disparités : le groupe Renault, porté par le succès de Dacia, baisse de 8,1 %. La marque roumaine progresse en effet de 9,1 %. La marque au losange, de son côté, connaît une baisse de 11,4 %, comparable à celle subie par Peugeot. C'est en revanche Citroën qui paye le plus lourd tribut, avec des mises en circulation de voitures en chute libre, à -17,5 %.

Pas d'effet "mois de juin". Ces chiffres sont très inférieurs à ce qu'anticipaient les constructeurs, qui tablaient plutôt, comme l'annonçait Europe 1 lundi matin, sur une progression moyenne de 2,6 % en juin. Cette fois, l'effet "fin de saison" n'a pas joué autant que prévu. En effet, traditionnellement, en juin, les concessionnaires font immatriculer plus de voitures même s'ils ne les vendent pas : cela permet d'atteindre les objectifs demandés par les marques et de recevoir les primes qui vont avec. Cette année, pourtant, cela ne s'est pas produit : du fait de la faiblesse du marché, le nombre d'immatriculations demandées par les constructeurs était difficile à atteindre et les concessionnaires ont préféré ne pas prendre de risques.

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Les constructeurs qui s'en sortent. Dans la sinistrose ambiante, deux groupes tirent leur épingle du jeu : le japonais Toyota, dont les immatriculations ont augmenté de 4,5 % entre janvier et juin, et le coréen Hyundai qui a progressé de 1,6 % sur la même période, notamment grâce à sa marque Kia.

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© Peugeot

Malgré la déprime, Renault et PSA peuvent au moins se réjouir d'une chose : ils ont toujours pour eux le cœur des Français : depuis le début de l'année, neuf des dix véhicules les plus vendus dans l'Hexagone appartiennent aux deux groupes (cinq pour Renault, quatre pour PSA), l'exception notable étant la Polo de Volkswagen.