Les associations écologistes claquent la porte du Grenelle

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Grenelle de l'environnement avait été présenté comme un moment unique de concertation. Quelques semaines plus tard le front uni semble se fissurer. Les associations écologistes réunies au sein de L'Alliance pour la Planète ont décidé de suspendre leur participation au processus de mise en oeuvre des mesures annoncées fin octobre. Motif : les premiers textes présentés par le gouvernement ne sont pas fidèles aux engagements.

C'était une des réussites du Grenelle : avoir réuni autour d'une même table des acteurs qui jusque là ne se parlaient pas, des syndicats, des acteurs locaux, l'Etat et des associations écologistes. Ce sont précisément ces dernières, réunies au sein de L'Alliance pour la Planète, qui ont décidé jeudi de claquer la porte des réunions de suivi du Grenelle de l'environnement. Ces rendez-vous sont censés être destinés à la mise en place concrète des mesures annoncées à la fin octobre par le gouvernement et le président de la République. Une mise en oeuvre qui n'est pas conforme aux engagements selon L'Alliance pour la Planète.

"On avait pris une décision sur l'éco-pastille pour qu'elle soit annualisée et là il y a remise en cause de l'annualisation" explique par exemple Yannick Jadot, le porte parole de l'Alliance pour La planète et directeur des campagnes de Greenpeace France après l'annonce de la réforme par Jean-Louis Borloo et son vote à l'Assemblée nationale jeudi. Autre sujet d'inquiétude : "Sur les OGM, on avait une décision claire sur la suspension de la culture du maïs OGM et là on a une suspension de la vente des semences" précise encore Yannick Jadot.

De la concertation, de nouveau, c'est ce qu'exigent les associations écologiques. "L'Alliance demande au ministre d'Etat Jean-Louis Borloo d'organiser en urgence une réunion du groupe de contact inter collèges et de stopper un processus opaque et unilatéral qui sape les résultats du Grenelle", exige ainsi le collectif.