Les Français prêts à abandonner le "low cost" pour sauver leurs emplois

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www.boursier.com , modifié à
Prêts pour le "made in France" ?

C'est une très large majorité... Plus de sept Français sur 10 (72%) se disent prêts à renoncer aux produits low-cost pour protéger l'emploi en France, selon le dernier baromètre Tilder-LCI-Opinionway. Un score qui devrait séduire le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui s'est engagé dans une bataille pour promouvoir le "made in France" depuis le début du quinquennat. Pourtant, il y a "souvent loin de la parole aux actes lorsqu'il s'agit d'envisager de consommer différemment, de payer plus pour une cause économiquement positive", analyse Tilder dans cette étude. "Ici, le score est particulièrement élevé pour que l'on puisse en tirer une conclusion nette en communication. Ce résultat illustre un principe : en matière de communication, il faut du temps pour qu'un message impacte durablement l'opinion", selon les auteurs de cette étude. "A force d'entendre, dans la bouche des opérateurs historiques de téléphonie mobile (Orange, SFR, Bouygues), mais aussi des opérateurs de la grande distribution (Serge Papin-Super U) (...) ou encore de certains ministres, que la course à la baisse continue des prix consomme de l'emploi et détruit des entreprises en France, cela finit par sensibiliser l'opinion", conclut l'étude. Gaz de schiste Ce dernier baromètre montre par ailleurs que 69% des Français approuvent l'idée de mener des recherches pour trouver un mode d'exploitation des gaz de schiste compatible avec la protection de l'environnement. En ligne de mire: le fluopropane, utilisé en pharmacie pour fabriquer des inhalateurs, et qui pourrait présenter moins de risques de pollution. Les sondés semblent donc prêts à "tenter l'aventure de l'exploration", mais avec des précautions, analyse Tilder. De quoi "contrecarrer la ligne de communication d'Europe Ecologie les Verts qui a fait des propos du ministre du Redressement Productif sur les bienfaits de l'exploration via le Fluoropropane un casus belli immédiat".