Les Français agacés par les visites des politiques dans les usines menacées de fermeture

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www.boursier.com , modifié à
Après l'affaire Lejaby...

Si les salariés de Lejaby ont trouvé un repreneur, les Français apprécient peu le tapage médiatique qui a entouré le conflit social, gouvernement et opposition ayant mis tous les moyens en oeuvre pour sauver l'entreprise à trois mois des élections présidentielles... Ils sont 59% à se dire "agacés par les visites des personnalités politiques dans les usines qui menacent de fermer", d'après un sondage TNS Sofres pour 'Mediaprism' et 'iTélé' publié ce vendredi. Une proportion qui monte à 70% chez les ouvriers, principaux intéressés... A l'inverse, 23% des sondés se disent "rassurés" et 13% "indifférents". En ce qui concerne Lejaby, Bernard Arnault, patron de LVMH s'est d'ailleurs défendu ce matin sur France Info, d'être intervenu à la demande du président de la République. "Que Nicolas Sarkozy (...) s'intéresse au sort de l'emploi, rien de moins normal. Mais encore une fois, nous avons fait cet investissement pour des raisons purement techniques. C'est le fournisseur de Vuitton qui nous a contactés en premier", a-t-il dit. Un agacement qui s'explique, selon l'institut de sondages par le fait que la majorité des Français (51%) pense que le gouvernement a peu de moyens pour empêcher les usines de fermer (41% estiment qu'il le peut). Malgré tout, "plus des 3/4 des Français (76%) jugent que l'industrie doit rester une priorité pour l'économie française et qu'il faut tout faire pour la renforcer", conclut TNS Sofres.