Les Eurobonds, de nouveau en débat

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www.boursier.com , modifié à
Alors que la crise bat son plein en Europe, la question figurera au menu de la rencontre informelle prévue mercredi soir à Bruxelles...

François Hollande assistera mercredi soir à un dîner informel avec les autres chefs d'Etats et de gouvernements de l'Union Européenne, à Bruxelles, indique l'Elysée ce lundi. Parmi les thèmes abordés lors de cette rencontre devrait figurer la question des Eurobonds, alors qu'aucune issue n'a encore été trouvée à la crise politique en Grèce et que le retour en récession de l'Espagne a été confirmé. La mutualisation de la dette européenne "requiert (cependant) une coordination plus étroite des politiques budgétaires", a déclaré lundi le porte-parole de la Commission, Amadeu Altafaj. L'idée d'une émission conjointe d'obligations, émises et garanties par la zone euro a été plusieurs fois évoquée depuis la résurgence de la crise du Vieux continent. Elle est d'ailleurs soutenue par François Hollande mais suscite toujours l'opposition de l'Allemagne. La Chancelière, Angela Merkel estime que des réformes structurelles et des budgets sains sont indispensables avant d'envisager l'introduction d'Eurobonds. La Commission européenne a déjà largement planché sur la question. En novembre dernier, elle a publié un "livre vert" proposant trois options pour ces Eurobonds. La première - la plus ambitieuse mais également la plus efficace - consiste en un financement mutualisé de la dette de chaque Etat de la zone euro, abolissant ainsi les pressions observées actuellement sur les marchés obligataires des pays jugés les plus fragiles. La Commission européenne admet par contre que cette solution serait la plus longue à mettre en oeuvre compte tenu des modifications règlementaires que cela implique. La deuxième option propose de ne mutualiser qu'une partie de la dette des pays. La troisième option, jugée la plus rapide à instaurer mais aussi la moins efficace, consiste en un financement s'appuyant sur des garanties limitées. De son côté, le Fonds monétaire international a appelé au début de l'année les Etats européens à envisager des mesures de partage des risques de ce type, en complément du "pacte budgétaire".