Les Etats-Unis devraient réduire leur déficit en 2013, à 845 milliards de dollars

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www.boursier.com , modifié à
La dette, continuera parallèlement d'augmenter...

Si le gouvernement américain maintient son système de taxes, le déficit des Etats-Unis devrait être ramené de 991 milliards environ (6,1% du PIB) en 2012, à 845 milliards de dollars (5,7%) cette année, selon des projections publiées mardi, par le Congressional Budget Office (CBO), agence indépendante d'évaluation budgétaire. Parallèlement, la croissance sera faible.Ce document servira de base aux débats qui se tiendront au Congrès sur la maîtrise du déficit et de la dette publics. Faible croissance Le CBO estime que le PIB affichera une croissance de seulement 1,4% cette année avant de repartir en 2014 (+3,4%). Il anticipe ensuite une expansion de +3,6% en moyenne, sur la période 2015-2018. Il s'attend en effet "à ce que les effets de la crise du logement et financière s'estompent encore, créant un cercle vertueux de croissance des revenus et de l'emploi". Si le taux de chômage restera supérieur à 8% en 2013, il devrait tomber à 5,5% fin 2017. Progression de la dette Le CBO estime que la réduction du déficit devrait se poursuivre au cours des prochaines années, pour tomber à 2,4% du PIB d'ici à 2015 avant de remonter à 4% du PIB en 2023, sous l'effet du "vieillissement de la population, mais aussi en raison de la hausse des coûts des soins de santé, de l'expansion des subventions fédérales pour l'assurance maladie, et des paiements d'intérêt sur la croissance de la dette fédérale", souligne l'agence. Parallèlement, le CBO projette que la dette détenue par le public, s'élèvera à 77% du PIB dans dix ans, contre 76% attendu fin 2013. Il s'agirait alors du niveau le plus élevé depuis les années 1950 ! Mise en garde du CBO Un tel niveau de dette aurait "de graves conséquences", prévient l'agence. "Les taux d'intérêt atteindraient des niveaux anormaux. Le législateur aurait donc moins de marge de manoeuvre en cas de dépenses inattendues", souligne-t-elle. Par ailleurs, "en cas de crise financière, les investisseurs perdraient confiance et le gouvernement serait incapable d'emprunter à des taux abordables", ajoute-t-elle.