Le taux de détention de crédits par les ménages au plus bas en 2013

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www.boursier.com , modifié à
Il a touché un plancher jamais atteint depuis la création de l'observatoire dédié de la Fédération bancaire française.

Conséquence de la crise économique, le taux de détention de crédits par les ménages n'a jamais été aussi faible... L'an dernier, il est ressorti à 47,6%, après 48,6% en 2012, d'après l'observatoire de la Fédération bancaire française créé en 1989. Les crédits immobiliers résistent mieux Le taux de détention de crédits immobiliers par les ménages a légèrement reculé à 31 % (contre 31,4 % en 2012), tout comme celui des Français détenant un crédit pour avoir accès à la propriété (23,5%). Cette relative stabilité a été rendue possible par le léger redressement observé au printemps 2013, notamment sur le marché de l'ancien. "Certains ménages ont en effet concrétisé des projets immobiliers restés en attente de réalisation. Cette reprise n'a cependant pu enrayer la tendance baissière", souligne la Fédération bancaire française. Consommation: les effets de la loi Lagarde Les Français sont en revanche beaucoup moins nombreux à avoir souscrit un crédit à la consommation. Le taux de détention a reculé d'un point par rapport à 2012 à 26,6%, le plus faible score enregistré depuis 1989. Dans le détail, il a fortement reculé pour les crédits dédiés à l'achat d'un véhicule (automobile, moto), passant de 18,2% à 14,6% entre 2009 et 2013. Cela s'explique par une "conjoncture économique peu porteuse mais aussi de mesures réglementaires qui continuent à produire leurs effets". Pour mémoire, la loi Lagarde visant à encadrer le crédit à la consommation est entrée en vigueur le 1er mai 2011. Elle a notamment mis en place l'obligation pour le prêteur de vérifier la solvabilité du client. Retour d'activité en 2014 La Fédération bancaire française anticipe une amélioration pour cette année, avec des intentions de recourir au crédit qui s'améliorent. Ainsi, 4,5 % des ménages envisageaient fin 2013 de souscrire un crédit immobilier dans les 6 prochains mois, contre 4,1 % fin 2012. La même tendance s'observe en crédit à la consommation avec des intentions de souscription de 3,9 % contre 3,5 % l'année précédente, précise encore la Fédération.