Le président de l'Eurogroupe refroidit les marchés après le sauvetage de Chypre

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www.boursier.com , modifié à
Marche arrière pour les principales places boursières...

Marche arrière pour les principaux marchés boursiers... Après un bon début de séance, le CAC40 s'est retourné à la baisse cette après-midi à Paris, et le scénario est le même à Wall Street. Les commentaires du président de l'Eurogroupe sont à l'origine de cette inversion de tendance... Dans une interview accordée à l'agence Reuters et au 'Financial Times', il estime que le plan de sauvetage élaboré pour Chypre représente un nouveau cadre de résolution des difficultés bancaires de la zone euro et que d'autres pays pourraient devoir restructurer leur secteur bancaire. "Ce que nous avons fait la nuit dernière, c'est ce que j'appelle repousser les risques", estime-t-il. "S'il y a un risque dans une banque, notre première question devrait être 'd'accord, qu'allez-vous faire, vous, dans la banque ? Que pouvez-vous faire pour vous recapitaliser vous-mêmes ?'", a-t-il ajouté. "Si la banque ne peut pas le faire elle-même, alors nous discuterons avec les actionnaires et les créanciers obligataires, nous leur demanderons de contribuer en recapitalisant la banque et, si nécessaire, (nous le demanderons) aux détenteurs de dépôts non garantis." L'accord conclu pour Chypre s'apparente en effet à un "bail-in", c'est-à-dire un renflouement par les actionnaires et les créanciers et non par une aide extérieure. "Renforcez vos banques, consolidez vos bilans" Reuters a également interrogé le président de l'Eurogroupe, pour savoir si la nouvelle approche valait pour d'autres pays de la zone euro où le secteur bancaire est très important, comme Luxembourg ou Malte, ou d'autres pays où les banques sont en difficulté comme la Slovénie. Jeroen Dijsselbloem a estimé que ces pays devaient envisager une réduction du poids de leur secteur bancaire. "Cela signifie : occupez-vous-en avant d'avoir des problèmes. Renforcez vos banques, consolidez vos bilans et prenez conscience du fait que si une banque est en difficulté, la réponse ne sera plus automatiquement que nous viendrons résoudre votre problème ; nous les repousserons. C'est la première réponse dont nous avons besoin : les repousser. C'est à vous de les résoudre."