Le président de l'Assemblée nationale, "réservé" sur la publication du patrimoine des élus

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Claude Bartelone estime que c'est "du voyeurisme"...

Faut-il publier le patrimoine des élus comme l'a proposé François Hollande mercredi, dans le cadre de son plan de lutte contre la fraude fiscale ? "Je suis réservé", réponds dans les colonnes du 'Figaro', le président socialiste de l'Assemblée nationale, Claude Bartelone. "Déclarer, contrôler, sanctionner, c'est de la transparence. Rendre public, c'est du voyeurisme", estime-t-il... Trop de transparence tue la transparence "La dérive individuelle de M. Cahuzac ne doit pas déboucher sur une culpabilité collective. Je mets en garde contre toute initiative qui viendrait alimenter le populisme", estime Claude Bartelone. Plusieurs élus ont fait part de leurs réserves sur cette mesure, qu'ils soient de gauche ou de droite, à commencer par le président socialiste de la commission des lois à l'Assemblée, Jean-Jacques Urvoas. Si la loi l'y oblige, il s'y soumettra. Dans une interview au Parisien, il rappelait qu'une partie de son patrimoine remonte à "avant son élection" et que sa "conjointe n'est pas élue". "Les patrimoine des ministres ne m'intéressent pas. Moi je suis pour que parlementaires, ministres déclarent leur patrimoine à une institution publique", a déclaré de son côté le député vert Daniel Cohn-Bendit, sur RTL. Concernant l'UMP, si François Fillon a dévoilé l'étendue de ses biens lundi soir sur le plateau de France 2, il concède cependant que "ça ne règlera rien". "Je trouve cela indécent et démagogique (...) c'est totalitaire, il n'y a plus d'intimité", a fustigé pour sa part le député UMP, Henri Guaino. Nadine Morano et Jean-François Copé ont également fait savoir qu'ils étaient contre.