Le patronat se mobilise pour l'emploi, après les mauvais chiffres du chômage

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Le président du Medef, Pierre Gattaz, a écrit à tous les adhérents de l'organisation patronale pour les mobiliser autour de son objectif de création d'un million d'emplois en cinq ans...

Si le gouvernement peine à inverser la courbe du chômage, les patrons veulent bien s'en charger. Au lendemain de la publication de statistiques mauvaises pour l'emploi, avec 60.000 demandeurs supplémentaires dans la catégorie A, le président du Medef, Pierre Gattaz, a écrit à tous les adhérents de l'organisation patronale pour les mobiliser autour de son objectif de création d'un million d'emplois en cinq ans. Cette mobilisation "s'adresse à tous les chefs d'entreprises français, petites, moyennes et grandes, tous secteurs confondus, avec pour objectif de dire 'nous pouvons créer un million d'emplois en France en cinq ans'". Mais il faudra "faire sauter les verrous "qui pèsent sur la compétitivité de l'économie, a indiqué Pierre Gattaz devant le European American Press Club. Pierre Gattaz a bien s�"r commenté les chiffres du chômage de septembre, marqués par une forte hausse après la baisse d'ao�"t, dans la foulée du fameux bug dans les relances aux demandeurs d'emploi. Il a reconnu que sur deux mois, la courbe "est en train d'atterrir (...) et qu'on détruit moins d'emplois qu'au début de l'année". Mais si rien n'est fait pour doper la croissance, "je veux bien qu'on s'amuse avec des chiffres un peu meilleurs sur deux mois, je crains que ça ne suffise largement pas pour inverser la courbe du chômage durablement", a-t-il ajouté. Point de passage en 2018 Le patronat se propose donc de prendre le relais : dans son projet France 2020 présenté à la rentrée, le Medef s'est fixé l'objectif de ramener le taux de chômage sous 7% à cette échéance, contre près de 11% actuellement. "Il y a un point de passage en 2018, il faut arriver à un million d'emplois nets (en plus) dans nos entreprises", a dit Pierre Gattaz. Pour retrouver cette croissance, le président du Medef réclame au gouvernement la mise en place d'un environnement de compétitivité et de confiance avec les entreprises. L'organisation patronale a déjà demandé pour cela une baisse du co�"t du travail et de la fiscalité pour un montant de 100 milliards d'euros sur cinq ans, une opération possible, selon lui, "sans faire la Révolution française", ainsi qu'une simplification drastique des normes et de la réglementation.