Le n° 2 de Renault justifie les erreurs

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avec AFP

Le numéro deux de Renault, Patrick Pélata, justifie la décision de licencier en janvier trois cadres soupçonnés à tort d'espionnage industriel par la nécessité pour le constructeur de réagir vite et fort "au risque de l'injustice". L'entreprise "n'a ni les moyens de la justice ni ceux de la police, mais doit se protéger dès que le risque est élevé. Au risque de l'injustice", a-t-il affirmé dans un message au personnel posté le 17 mars sur le site intranet du groupe, et que la CGT a rendu public.

"Le risque était très gros pour Renault si l'affaire était vraie, et (...) nous agissions sur la foi de renseignements que nous ne pouvions recouper", fait valoir Patrick Pélata. "Nous faisions donc confiance à notre directeur du service de sécurité sans savoir que lui-même avait insuffisamment vérifié ce que lui disait son enquêteur", ajoute le directeur général délégué de Renault. "Il n'y a malheureusement pas symétrie entre la confiance et la défiance dans une entreprise (...) Nous sommes devenus défiants, vis-à-vis de deux puis trois de nos cadres placés dans une position clef dans l'entreprise; des cadres en qui, c'est incontestable, l'entreprise et moi-même avions eu confiance pendant des années", poursuit-il.