Le moment est mal choisi pour débattre du diesel, estime Carlos Ghosn

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www.boursier.com , modifié à
Alors que le marché automobile est en pleine crise...

Le moment est mal choisi pour débattre du diesel... C'est en tous cas l'avis de Carlos Ghosn, alors que le dossier est revenu sur la table ce weekend, après la publication d'un rapport de la Cour des comptes très sévère à l'égard de la fiscalité dérogatoire dont bénéficie ce carburant par rapport à l'essence. Le PDG de Renault et de Nissan s'est interrogé au cours d'une rencontre avec la presse, sur le bien-fondé d'une opposition de l'essence avec la technologie diesel, sur laquelle l'Europe est en pointe. "Avec les déficits actuels, les Etats recherchent tous les moyens possible pour trouver de l'argent", a-t-il estimé. "Nous considérons que le moment est mal choisi. Après, ce sont les gouvernements qui décident." Il s'est dit défavorable à un relèvement de la fiscalité sur le diesel. Il n'a en revanche pas donné son avis sur la prime de"reconversion" proposée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, dans l'attente de plus de précisions sur ce dispositif. Pas mauvais pour la santé Selon le ministère de l'Ecologie, les particules émises parce type de motorisation seraient responsables de 42.000 décès prématurés par an en France. "Il est faux de dire que le diesel est mauvais pour la santé", a répondu Carlos Ghosn, à la veille des journées presse du 83e salon de l'automobile de Genève. "Si vous prenez les diesels d'il y a dix ans, c'est une autre histoire", a-t-il néanmoins ajouté, alors que les moteurs récents doivent répondre à des critères très stricts. Carlos Ghosn vise toujours une baisse de 3% au mieux du marché automobile européen en 2013. "Janvier et février ont été vraiment mauvais. Mais il est trop tôt pour réviser la prévision pour l'année. Nous allons néanmoins suivre avec grande attention la manière dont la situation évolue", a-t-il déclaré. Renault table sur une hausse de 3% du marché automobile mondial cette année mais sur une baisse d'au moins 3% en Europe. Pour la France, le groupe anticipe actuellement un repli de 3% à 5% du marché en 2013.