Le gouvernement s'active toujours dans le dossier Alstom

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Alors que le groupe a confirmé mercredi la réception d'une offre ferme de General Electric pour ses activités énergie...

Le gouvernement continue de s'activer, alors qu'Alstom a confirmé mercredi la réception d'une offre ferme de General Electric pour ses activités énergie, ainsi que les services centraux et partagés, malgré une éventuelle contre-offre de l'allemand Siemens. Arnaud Montebourg a indiqué que ses services étudiaient la piste d'une augmentation de la participation de l'Etat au capital du groupe. "Cette question nous la mettons a l'étude. Elle nous a été demandée par les organisation syndicales", a déclaré Arnaud Montebourg au cours d'une audition devant la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. Dans un communiqué publié mardi à l'issue de sa rencontre avec le ministre, l'intersyndicale d'Alstom a demandé au gouvernement d'envisager "y compris sa montée au capital" d'Alstom dont il détient actuellement environ 1% par l'intermédiaire de la Caisse des dépôts et conciliations. Feuilleton des rumeurs Le Premier ministre Manuel Valls est revenu mercredi au micro de France Inter sur les tractations pour le rachat d'Alstom. Il a estimé que le gouvernement avait été suivi dans ce dossier. "Nous avons été entendus. Notre priorité c'est l'emploi, ce sont les investissements dans notre pays et c'est notre indépendance énergétique (...) Nos demandes sont légitimes et la discussion maintenant peut s'ouvrir." Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a accusé mardi de mensonge le PDG du groupe, Patrick Kron. sans aller jusque-là, Manuel Valls lui a aussi reproché de ne pas avoir alerté le gouvernement. "L'accélération brutale de ces derniers jours n'était pas acceptable et nous l'avons fait savoir", a-t-il déclaré, en soulignant que les actionnaires n'avaient pris aucune décision définitive mardi, Alstom se donnant un mois de réflexion. Il a refusé de commenter les appels, tant de la droite que de la gauche, à une prise de participation temporaire de l'Etat dans le capital d'Alstom, comme lors de l'opération de sauvetage du groupe en 2004. "La seule question posée c'est la défense de l'emploi et des technologies et c'est sur quoi le gouvernement est vigilant", a-t-il expliqué. "Je n'ai pas l'intention à ce stade (...) d'alimenter le feuilleton des rumeurs sur ce dossier."