Le gouvernement ne compte pas augmenter la CSG pour financer le déficit de l'Etat

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www.boursier.com , modifié à
La mesure figure toujours parmi les hypothèses de travail pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises, a rappelé le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement

Le gouvernement augmentera-t-il ou non la CSG ? La question fait débat depuis plusieurs semaines maintenant, et plus particulièrement depuis la remise du rapport de la Cour des comptes en juin dernier, qui soulevait un besoin supplémentaire de 33 milliards d'euros pour l'Etat en 2013. "Pas question d'augmenter la CSG pour combler le déficit de l'Etat !" "Pour payer les déficits, nous n'avons pas l'intention, ni aujourd'hui, ni demain d'avoir recours à la CSG", a martelé ce mardi matin Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, sur le plateau de I-Télé. Hier, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a rappelé que la mesure ne figurait pas dans le programme de la loi de finances initiale pour 2013... Une piste à l'étude dans le débat sur la compétitivité En revanche, une telle mesure pourrait être envisagée pour améliorer la compétitivité française... "Aujourd'hui que peut-on utiliser pour remplacer les cotisations patronales notamment pour financer la branche famille ? Peut-être la CSG mais aussi une éventuelle écotaxe ou taxe carbone", a tenu à préciser le ministre. Rappelons que, dans le cadre du vote de la loi de finances rectificatives, le Parlement s'apprête à abroger ce mari la hausse de la TVA de 19,6% à 21,2% en contrepartie d'un allègement des charges sociales patronales, prévue par le précédent gouvernement. Critiques de l'opposition "On supprime la fiscalité anti-délocalisation qui n'a même pas eu le temps de se déployer alors même qu'elle est à l'oeuvre dans les pays qui s'en sortent correctement (...) cela va à l'encontre de la compétitivité", a regretté l'ancien président de l'Assemblée Bernard Accoyer au micro de France Info. "Alors que le problème en France ce sont les délocalisations, on abandonne la seule piste qui est identifiée par tout le monde comme pouvant défendre l'emploi", a-t-il ajouté. L'organisation patronale Medef suggère une hausse à la fois de la CSG et de la TVA en contrepartie d'une baisse des charges patronales et salariales pesant sur les entreprises.