Le gouvernement estime la rémunération de Maurice Lévy "disproportionnée"

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www.boursier.com , modifié à
Le président du directoire va recevoir près de16,2 millions d'euros au titre de rémunérations variables différées accumulées depuis 2003...

Le gouvernement a à son tour réagi ce mercredi à l'annonce du versement d'un bonus record au président du directoire de Publicis. Maurice Lévy recevra près de 16,2 millions d'euros au titre de rémunérations variables différées accumulées depuis 2003... Une somme "disproportionnée" selon les termes de la porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse. "Nous avons dit à plusieurs reprises que nous appelions les grands patrons à faire preuve de modération salariale dans une période où tous leurs salariés eux-mêmes font face à une croissance modérée de leur pouvoir d'achat", a-t-elle déclaré à la presse dans son compte-rendu du conseil des ministres. Cette rémunération "paraît effectivement disproportionnée au regard de ce principe de modération salariale", a-t-elle ajouté. Valérie Pécresse a estimé que cette décision relevait néanmoins de l'entreprise. "C'est pour ça qu'il faut moraliser (...) le fonctionnement de ces entreprises et leur processus de fixation des rémunérations", a-t-elle ajouté. L'annonce du bonus record de Maurice Lévy a déclenché de nombreuses critiques, à gauche comme à droite. Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a estimé ce matin sur Europe 1 qu'un "effort de justice fiscale" était nécessaire. Selon lui, "il n'est pas acceptable qu'il y ait des personnes qui puissent toucher 16 millions d'euros (...) au moment où chacun doit faire des efforts"...