Le conflit s'éternise à la SNCM

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Alors que les salariés entament leur 16ème jour de grève, le Premier ministre, Manuel Valls a prié les syndicats de mettre fin au mouvement. De leur côté, les professionnels corses commencent à s'agacer.

Alors que la saison estivale est lancée, les salariés de la SNCM poursuivent le mouvement de grève pour le 16ème jour consécutif. Les négociations avec Gilles Bélier, interlocuteur nommé par le gouvernement n'ont pas abouti mais doivent reprendre ce mercredi matin. "Il faut que tout le monde se mette autour de la table pour trouver des solutions", a martelé ce matin sur RMC et BFM Télé, le leader de la CFDT, Laurent Berger. Rappelons que les syndicats de salariés demandent des éclaircissements sur la stratégie de Transdev, coentreprise de Veolia et de la Caisse des Dépôts, qui détient 66% du capital de la SNCM qu'elle souhaite désormais quitter. Surtout, ils s'opposent toujours au redressement judiciaire de la société, que le gouvernement appelle de ses voeux. La SNCM, "en danger de mort" selon Manuel Valls Mais pour le Premier ministre, cette issue est inévitable. "La société SNCM devra être redressée. Il faut donc trouver une solution pour ses salariés et pour l'entreprise", a-t-il déclaré, mardi soir sur TF1. Il faut que la grève s'arrête parce que chaque jour qui passe, non seulement pour Marseille et la Corse c'est insupportable, mais l'entreprise elle même est en danger de mort", a-t-il ajouté. Les professionnels corses s'agacent L'inquiétude gagne en effet les professionnels de l'île de beauté. "Je reçois des lettres tous les jours des entreprises corses qui me demandent de faire quelques chose", avait indiqué le patron de la CGPME, Jean-François Roubaud sur Europe 1, en début de semaine. L'inquiétude gagne également les professionnels du tourisme. Dans un communiqué diffusé dans la presse, Jean-Pierre Mas, président du syndicat national des agents de voyages (SNAV) a témoigné de "sa solidarité (...) aux professionnels Corses auxquels ce mouvement social irresponsable porte un important préjudice". "ll est fort regrettable de pénaliser cette industrie qui constitue l'un des fleurons de notre pays", ajoute-t-il.