Le Grenelle à l'Assemblée : un petit tour et puis s'en va

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un débat sans vote a eu lieu mercredi à l'Assemblée nationale à propos du Grenelle de l'environnement. Jean-Louis Borloo a promis aux députés qu'ils seraient associés à ce large processus de consultation. Mais les parlementaires craignent que leur rôle soit limité à la portion congrue. Seuls six députés ont été associés au groupe de travail en septembre dernier.

"Le Grenelle est un point de départ à toutes les étapes, le Parlement et ses commissions seront associés" : en ouverture du débat sans vote qui a eu lieu mercredi à l'Assemblée nationale à propos du Grenelle de l'environnement, Jean-Louis Borloo a voulu se montrer rassurant. Le ministre de l'Ecologie devrait faire la même promesse aux sénateurs ce jeudi. Car l'inquiétude des parlementaires est grande. Ils redoutent d'être les parents pauvres de la consultation, pourtant voulue la plus large possible par le gouvernement, à propos de l'environnement et du développement durable.

Seuls six députés ont été associés aux groupes de travail en septembre dernier. Or avec l'avancée de la réflexion menée par ces groupes, Jean-Louis Borloo ne peut pas non plus donner trop de marge de manoeuvre aux parlementaires de peur de faire marche arrière. Pour faire contre-poids, Jean Dionis du Séjour, député du Nouveau Centre, a demandé que le Parlement "examine chaque année, un projet de loi environnemental".

Autre sujet d'inquiétude pour les députés : le budget. Jean-Louis Borloo a réaffirmé dans l'hémicycle que "la protection de l'environnement ne devait pas être le prétexte à une hausse globale de la fiscalité". L'écologiste Yves Cochet a ainsi souhaité "bonne chance" au ministre : "Je suivrai de très près les négociations finales et les arbitrages qui seront donnés par votre gouvernement". Réponse du ministre de l'Ecologie : "les moyens de la République seront massifs et seront au rendez-vous".