Le FMI salue les progrès réalisés par l'Espagne et appelle à les intensifier

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www.boursier.com , modifié à
La sortie de crise n'est pas encore pour demain...

L'Espagne a réalisé des efforts considérables en matière de réformes, ce qui a permis d'apaiser les marchés financiers, estime le Fonds monétaire international dans son compte-rendu de mission publié mercredi. Pour autant, le taux de chômage demeure élevé et les perspectives sont toujours sombres. De nombreux progrès Mesures fiscales, assainissement du système bancaire, réforme du marché du travail sont salués par le FMI qui note que ces efforts ont permis de corriger les déséquilibres. Les écarts de taux entre les obligations souveraines de l'Espagne et des autres pays se sont nettement réduits et la confiance est revenue sur les marchés financiers, notent les experts. Par ailleurs, l'Espagne a regagné en compétitivité grâce au recul du co�"t du travail et à la croissance ralentie des salaires. Enfin, le déficit budgétaire s'est nettement réduit. Au premier trimestre 2013, il est en effet ressorti à 1,63% du PIB, en recul de 16% par rapport à la même période 2012. La sortie de crise n'est pas pour demain En revanche, le déficit public a dérapé : il est ressorti à 10,6% du PIB fin 2012 contre 7% prévu par le gouvernement, en raison de la prise en compte de l'impact des recapitalisations bancaires et d'autres mesures de soutien au secteur financier. En outre, la sortie de crise n'est pas pour demain. Le FMI regrette notamment que la détente des taux ne profite pas à l'économie réelle : le crédit s'est fortement contracté et les taux d'emprunts demeurent très élevés. La production a ainsi reculé durant 7 trimestres consécutifs et le taux de chômage continue de battre des records (25% fin 2012, 27% attendu par la Commission européenne fin 2013). "Ce constat appelle à poursuivre les efforts et à les intensifier", prévient le FMI. Si Madrid doit respecter ses engagements budgétaires, le pays doit également être aidé par l'Union Européenne. La poursuite de la réforme du marché du travail doit être une priorité afin de créer davantage d'emplois. Le Fonds préconise pour cela d'introduire davantage de flexibilité et de réduire les indemnités de licenciement, ce que refuse le Président Mariano Rajoy. Par ailleurs, les banques doivent jouer leur rôle en poursuivant son assainissement et en facilitant le prêt aux PME. D'après les prévisions du FMI, le PIB espagnol devrait se contracter de -1,6% cette année après -1,4% en 2012 avant de renouer avec la croissance l'an prochain (+0,7%).