Laurence Parisot se verrait bien à la tête d'EDF

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
CANDIDATURE - Le poste de PDG de l'entreprise pourrait être prochainement à pourvoir. L'ex-patronne du Medef est candidate.

Elle ne se rase pas le matin, mais ça ne l'empêche pas de rêver à un retour sur le devant de la scène. L'ancienne présidente du Medef (par ailleurs chroniqueuse sur Europe 1, ndlr) a officialisé jeudi sa candidature à la présidence d'EDF. Un poste actuellement occupé par Henri Proglio et que ce dernier aimerait bien conserver. Mais si la place se libère...

>> LIRE AUSSI - Emploi fictif et détournements au comité d’entreprise EDF

Proglio-decision-sage-ou-leurre

© Reuters

Le contexte. Le mandat de l'actuel PDF d'EDF arrive à échéance le 22 novembre prochain, cinq ans après son arrivée aux manettes du groupe. Le gouvernement devrait, selon des sources concordantes, trancher avant une réunion du conseil d'administration de l'électricien public, programmée le 16 octobre, sur la reconduction éventuelle d'Henri Proglio. Or ce dernier est très proche de Nicolas Sarkozy, qui l'a nommé à ce poste, et n'a pas caché sa préférence pour le candidat UMP lors de l'élection présidentielle en 2012. L'Elysée pourrait donc bien le remplacer à ce poste si stratégique, d'autant que, s'il est reconduit, il dépassera, en cours de mandat, la limite d'âge pour une entreprise publique, 68 ans.

EDF, réseau électrique

Parisot pense à la "nouvelle ère qui s'ouvre". Tout cela, l'ancienne chef de file du Medef le sait. "J'ai évoqué avec le Premier ministre la rumeur selon laquelle Henri Proglio ne serait pas renouvelé. Je lui ai dit que, dans cette hypothèse, j'aimerais porter un projet pour EDF et conduire cette magnifique entreprise vers la nouvelle ère qui s'ouvre", a déclaré Laurence Parisot au Figaro, tout en ajoutant qu'Henri Proglio "pourrait légitimement être renouvelé, car son bilan est incontestable".

L'ex-patronne des patrons dit n'avoir "aucune idée" de ses chances mais fait valoir ce qu'elle appelle son "sens de l'intérêt général" et son "expérience du dialogue avec les syndicats bien sûr, mais aussi avec les élus", acquise pendant sa présidence de l'organisation patronale. "Mon moteur, c'est l'intérêt du pays, et EDF a un grand rôle à jouer", ajoute Laurence Parisot. Sauf qu'Henri Proglio jouit d'un bilan considéré comme plutôt positif et dispose de très solide réseaux au plus haut niveau de l'Etat. La bataille sera rude.

>> LIRE AUSSI - Ce que prévoit la loi sur la transition énergétique