La taxe d'apprentissage réservée à la banlieue ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Estimant que "l'alternance est insuffisamment développée" en banlieue, un rapport propose de "conditionner" ce versement.

Faire levier sur les deux milliards d'euros récoltés chaque année par la taxe d'apprentissage pour inciter les grandes écoles à développer des filières de formation permettant un "réel accès" aux jeunes issus de Zones urbaines sensibles (ZUS) : c'est l'une des pistes soulevées, dans un rapport rédigé par Abdel Aïssou, directeur général délégué du groupe Ranstad/Vedior, dans un rapport remis vendredi au secrétariat d'Etat à la Ville.

Constatant que "l'alternance est insuffisamment développée" en banlieue, Abdel Aïssou propose de "conditionner" le versement de la taxe d'apprentissage, que les entreprises peuvent aujourd'hui affecter librement à l'établissement de leur choix, "à la création de filières ouvrant davantage ces écoles aux publics issus des ZUS".

"Un certain nombre d'établissements payant et de forte notoriété (Ecoles de commerce, Ecoles d'ingénieurs, etc) bénéficient d'un haut niveau de versement de taxe [mais] n'ont pas toujours une filière de formation permettant un réel accès pour le public des quartiers sociaux", regrette le rapport.

Le taux de chômage des jeunes domiciliés en ZUS s'élevait à 36,7% au dernier trimestre 2008, contre 19% pour l'ensemble des 16-25 ans, selon les chiffres diffusés par les conseillers de la secrétaire d'Etat Fadela Amara.