La perte du AAA "en partie intégrée" (AMF)

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avec AFP , modifié à

Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet, a estimé lundi sur France Info que la perte du "triple A" de la France était en partie intégrée par les marchés mais qu'elle symbolisait un décrochage avec l'Allemagne. Vendredi, l'agence de notation Standard & Poor's (S&P) a abaissé la note de neuf pays en zone euro. Celle de la France a été dégradée d'un cran à AA+, avec une perspective négative, alors que celle de l'Allemagne a été maintenue à AAA, avec une perspective stable.

"Je ne pense pas qu'à très court terme vous ayez une incidence sur les taux d'emprunt", que ce soit sur l'immobilier, la consommation ou l'acquisition de véhicules, a-t-il développé. Pour le président du gendarme boursier français, le "vrai test" sera les différentes émissions de dette, prévues dans la semaine. La France empruntera à court terme lundi après-midi et à moyen-long terme jeudi. En revanche, M. Jouyet juge qu'il pourrait y avoir un impact sur les taux et la vie économique si la France se voyait dégrader à nouveau par une agence de notation.

Le président de l'AMF voit cette décision de S&P "d'une part (comme) une sanction par rapport à une accumulation de politiques de déficit et de dette". "Deuxièmement, c'est un avertissement par rapport à tout ce qui pourra se faire soit en terme de projets, soit en terme de réformes", a-t-il dit, car, selon lui, "nous vivons sous surveillance" des agences de notation, des marchés, d'institutions, des partenaires européens de la France et de la Commission européenne.