La monnaie européenne toujours en repli

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www.boursier.com , modifié à
La Grèce inquiète toujours et aucune décision concrète n'a été annoncée

L'Euro poursuit son recul ce jeudi matin, après avoir chuté lourdement hier, dans la crainte d'une sortie de la Grèce de la zone Euro même si l'UE a affirmé le contraire hier soir... La devise européenne cote ce matin 1,2575 dollar, en recul de 0,%, les investisseurs se montrant déçus du peu de résultats concrets issus du sommet européen informel tenu hier soir à Bruxelles et qui s'est achevé tard dans la nuit... Sur les marchés boursiers asiatiques, la tendance est toutefois à la baisse modérée ce matin : -0,5% pour le Nikkei, -0,3% pour le Shanghai Composite, -0,4% pour l'ASX 200 à Sydney, tandis que les cours du pétrole restent affaiblis, à 90,35$ (-0,2%) pour le baril de brut WTI après un passage sous les 90$ hier en séance. Comme beaucoup d'investisseurs le craignaient, le dîner des chefs d'Etat européens, hier soir à Bruxelles, a surtout servi à confirmer la ferme opposition de l'Allemagne à la création d'Euro-obligations, l'idée clé défendue par la France et plusieurs autres pays de la zone Euro pour relancer la croissance économique en Europe. "Pour l'Allemagne, les Eurobonds sont un point d'aboutissement, pour nous Français, c'est un point de départ", a ainsi déclaré François Hollande à l'issue de cette soirée, ajoutant que le Conseil européen "va continuer à travailler et à chercher le compromis". Le président français, qui veut mettre la question des Euro-obligations au menu du prochain sommet européen des 28 et 29 juin, est notamment soutenu par le Premier ministre italien, Mario Monti, qui s'est à nouveau déclaré en faveur du projet, et a affirmé qu'une "majorité des pays s'est dite en faveur des Euro-obligations, même des pays qui ne sont pas dans la zone euro comme la Grande-Bretagne". Dans le communiqué final, les 27 ont réaffirmé leur "volonté que la Grèce reste dans la zone Euro, tout en respectant ses engagements" de redressement budgétaire. Ils ont émis l'espoir que le gouvernement grec qui sortira des urnes le 17 juin prochain poursuivra sur cette voie... Toutefois, dans les coulisses, les pays membres de la zone Euro et les banques semblent se préparer à un retour de la Drachme, selon des sources proches du dossier. Depuis mardi, la crainte d'un départ de la Grèce s'est accrue après les déclarations de l'ancien Premier ministre grec Lucas Papademos. Dans un entretien publié par le 'Wall Street Journal', celui-ci a en effet jugé "réel" le risque que la Grèce quitte l'Euro, estimant que les conséquences en seraient "catastrophiques" pour le pays, et auraient de répercussions graves sur les reste de la zone Euro... Face à cette crainte, l'Euro a abandonné environ 2% depuis mardi et évolue désormais proche de ses plus bas niveaux depuis près de deux ans...