La fusion avec SFR n'aura pas d'impact sur les prix ou l'emploi, promet Bouygues

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www.boursier.com , modifié à
Martin Bouygues revient sur les raisons de son offre auprès de Vivendi...

"Nous avons déjà un partenariat avec les équipes de SFR. Nous avons appris à nous connaître et nous partageons une vision commune sur la manière de faire notre métier". Martin Bouygues s'explique vendredi dans les colonnes des 'Echos', sur sa décision prise il y a environ un mois, de déposer une offre pour la reprise de SFR, la filiale de Vivendi. Le prétendant est opposé à Numericable, la filiale d'Altice. Pas de destruction d'emploi Bouygues propose à Vivendi 10,5 milliards d'euros en numéraire et une participation de 46% de l'ensemble constitué de Bouygues Telecom et SFR, qui serait ensuite mis en Bourse. Bouygues, qui conserverait 49% du capital de la nouvelle société, estime par ailleurs à 10 milliards d'euros les synergies potentielles du rapprochement. Il fait donc valoir que son offre valorise SFR à 19 milliards d'euros après synergies (14,5 milliards avant synergies). Interrogé sur la difficulté de créer de telles synergies, sans détruire de postes, ce qui fait partie des engagements de Bouygues, le PDG du groupe répond qu'avec "les investissements que nous souhaitons réaliser, nous avons l'opportunité de redynamiser l'emploi et de réinternaliser tout ou partie de certaines activités, comme les centres d'appels. Quant aux boutiques, nous aurons un volume de clientèle plus important à gérer. Nous aurons besoin de plus de commerciaux pour suivre tous nos clients actuels et futurs". Investissements Martin Bouygues promet aussi que cette fusion n'aura pas d'impact sur les prix. "Le marché français est l'un des plus concurrentiels d'Europe. L'Autorité de la concurrence veillera à ce qu'il le reste. On peut imaginer qu'elle demandera des contreparties permettant à Free ainsi qu'aux MVNO de continuer à animer la concurrence sur le marché. Ce que nous ferons aussi", explique Martin Bouygues dans cet entretien. Autre objectif de cette fusion : investir dans la 4G et dans la fibre. "Nous pensons, comme d'ailleurs le gouvernement, que la technologie très haut débit fixe qui doit être encouragée est celle de la 'fibre jusqu'à l'abonné' (FTTH), bien plus performante que le câble", explique Martin Bouygues. "Nous prenons l'engagement d'investir 400 millions d'euros par an dans cette technologie, soit deux fois plus qu'avant. Cet effort sans précédent, ajouté à celui d'ores et déjà consenti par Orange, permettra à la France d'atteindre les objectifs ambitieux assignés par le président de la République au plan France très haut débit", poursuit-il.