La fonction publique perd des postes

Jusqu'à présent, la fonction publique hospitalière créait suffisamment de postes pour compenser les suppressions dans d'autres branches.
Jusqu'à présent, la fonction publique hospitalière créait suffisamment de postes pour compenser les suppressions dans d'autres branches. © MAX PPP
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Les 32.000 postes supprimés l'an dernier n'ont pas été totalement compensés, révèlent Les Echos.

C'est inédit. Pour la première fois en France, le nombre de fonctionnaires a reculé, révèle mardi le quotidien économique Les Echos. Selon les informations du journal, l'Etat a supprimé à peu près autant de postes que les années précédentes mais n'en a pas créé suffisamment pour compenser.

En 2011, sur les 64.200 départs, près de 32.000 postes (équivalents temps plein) de fonctionnaires ont été supprimés, indiquent Les Echos. C'est légèrement plus que l'année précédente, où 31.200 postes avaient été supprimés - contre à peine un millier en 2003 ou 10.000 en 2007.

20.000 emplois nets supprimés

Mais jusqu'à présent, ces pertes étaient compensées par des créations de postes dans la fonction publique hospitalière et les collectivités locales. En 2009, 5.600 postes nets avaient ainsi été créés. Or l'an dernier, ces deux branches n'ont pratiquement pas créé d'emplois. Selon les calculs des Echos, "le bilan net s'établirait donc à un peu plus de 20.000 emplois de moins dans la fonction publique".

Plus de travail mais pas plus de postes à l'hôpital

Selon un rapport de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) publié mardi et que Les Echos ont pu consulter, le secteur hospitalier n'a créé que 4.000 postes l'an dernier, soit une hausse de 0,4% - la plus faible depuis 2000. Un chiffre qui inquiète le monde hospitalier, d'autant que "l'activité augmente de près de 3 % par an", note le journal économique.

La tendance est la même dans les collectivités locales, où environ 6.000 postes ont été créés l'an dernier - soit une augmentation de 0,3% en 2011, six fois moins que l'année d'avant. "Ces évolutions sont notamment liées au gel répété des dotations de l'Etat aux collectivités locales", analysent Les Echos.