La "finance de l'ombre" a atteint un poids record en 2011

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www.boursier.com , modifié à
Il est supérieur à l'activité économique de l'ensemble des pays couverts par l'enquête menée par le Conseil de stabilisation financière

La finance de l'ombre, qui recouvre aussi bien des activités menées par des fonds de capital-investissement, des fonds spéculatifs, des fonds d'investissements et autres fonds monétaires, a atteint un niveau record l'an dernier, alors même qu'elle est considérée comme un facteur aggravant de la crise. Dans une interview accordée l'an dernier au quotidien 'Le Monde', Marc Roche, auteur du livre "Le Capitalisme hors la loi", définissait "la finance de l'ombre" comme une finance "légale mais profondément immorale, basée sur un contournement des règles, voire sur une absence de prêt". Un poids supérieur à l'activité économique réelle En 2011, "la finance de l'ombre", s'est élevée à 67.000 milliards dollars, d'après un rapport du Conseil de stabilisation financière (FSB) publié dimanche, à la demande du G20. Son poids est désormais supérieur à l'activité économique de l'ensemble des pays couverts par l'enquête. Les Etats-Unis serait doté du plus important système bancaire parallèle, à hauteur de 23.000 milliards de dollars, devant la zone euro (22.000 milliards) et le Royaume-Uni (9.000 milliards). Légiférer sur le secteur avec parcimonie Le FSB craint que la finance de l'ombre ne se renforce avec les exigences de Bâle III, qui demandent aux banques de renforcer leurs fonds propres. S'il recommande aux pays de renforcer la réglementation et le contrôle, le FSB appelle également à légiférer avec prudence sur le secteur, qui joue un rôle de premier plan dans l'octroi de crédits aux ménages et entreprises.