La direction serait prête à renégocier le plan social d'Aulnay et de Rennes

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www.boursier.com , modifié à
La direction ne compte pas réduire les 8.000 suppressions de postes...

Les syndicats de PSA ont obtenu gain de cause, au moins en partie... En marge du Comité central d'entreprise (CCE) qui se tient au siège parisien du groupe, trois syndicats ont fait savoir à l'agence de presse Reuters que la direction était prête à renégocier l'ensemble du plan social annoncé à Aulnay et Rennes. Cet été, la direction a annoncé la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois d'ici 2014, menaçant 3.000 emplois. Sur le site de Rennes, PSA prévoit de réduire les effectifs de 1.700 postes. En tout, le groupe a prévu de supprimer 8.000 emplois en France. Renégociations sur la mobilité Le plan social initial prévoit le reclassement de la moitié des salariés d'Aulnay sur le site de Poissy, dans les Yvelines, alors que 400 salariés de Rennes doivent faire l'objet d'une mobilité interne au groupe. Selon les syndicats, les discussions porteront sur l'ensemble des mesures d'accompagnement (formations, indemnisations) destinées à ceux qui refusent d'être transférés et à tous les autres salariés concernés par la réduction de la capacité de Rennes ou par la fermeture du site d'Aulnay. Ces négociations, qui doivent débuter le 7 novembre prochain et qui porteront sur les conditions de départ des salariés pourraient donc retarder le processus de mobilité... Le plan social reste "nécessaire " Cette renégociation intervient au lendemain de l'annonce faite par le gouvernement d'apporter 7 milliards d'euros de garanties à la filiale bancaire de PSA pour sécuriser son plan de financement. L'Etat a exigé, des contreparties financières (non versement de dividende...) et de gouvernance (nomination d'un administrateur indépendant), que Philippe Varin juge "normales". En revanche, "notre plan est nécessaire (...) la fermeture d'Aulnay doit se passer, 8.000 emplois sont concernés", a indiqué ce matin le président du directoire de PSA sur Europe 1, assurant que la direction mettrait tout en oeuvre pour en limiter l'impact social. "Nous réaffirmons qu'il n'y aura aucun licenciement sec", a encore fait valoir Philippe Varin, dans une interview au journal 'Les Echos'. Une réunion tripartite (syndicat, direction, gouvernement) sur la restructuration se tient par ailleurs cet après-midi à Bercy, mais le président du directoire de PSA, Philippe Varin a prévenu ce matin, toujours dans 'Les Echos' qu'il s'agissait "d'une réunion et non pas d'une négociation".