La croissance chinois un peu plus élevée que prévu au 1er trimestre

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C'est certes en retrait par rapport au précédent trimestre, mais c'est aussi un peu plus que les prétentions du consensus (+7,3%)...

L'économie chinoise a ralenti au 1er trimestre 2014, mais son rythme de progression est malgré tout supérieur aux attentes. C'est le principal enseignement des données diffusées à 4h00 ce matin par le Bureau des statistiques de Pékin. Le PIB a progressé de 7,4% sur la période, contre 7,7% lors des trois mois précédents. Le consensus misait sur 7,3%. En volume, cela se traduit par 12.821,3 milliards de yuans pour la période, l'équivalent de 1.503 milliards de dollars. Les auteurs de l'enquête expliquent que le début de l'année 2014 s'est caractérisé par un environnement adverse à l'intérieur et à l'extérieur des frontières du pays, mais que le comité central du parti et le conseil national ont tenu bon, lancé leurs actions et fait l'effort de lancer des réformes et des innovations, afin de transformer et améliorer le modèle de développement économique. Ils jugent ainsi le démarrage de l'année stable et solide. Dans le détail, la valeur ajoutée de l'industrie primaire a progressé de 3,5% à 777,6 milliards de yuans, et celle de l'industrie secondaire de 7,3% à 5.758 milliards de yuans. Le secteur tertiaire a pour sa part cr�" de 7,8% à 6.285 milliards de yuans. La croissance par rapport au dernier trimestre 2013 est ressortie à 1,4%, son plus bas niveau depuis le dernier trimestre 2010, c'est-à-dire depuis que les données sont publiées sous cette forme. Le léger coup de frein de l'économie est principalement imputable à un ralentissement de la croissance de l'investissement, notamment immobilier. Pékin reste sur ses gardes La performance du 1er trimestre est donc légèrement meilleure que prévu. Nous continuons à penser que la croissance du PIB est sur la pente descendante, et qu'elle devrait ralentir à 7,1% au second trimestre, juge l'économiste Zhiwei Zhang, de Nomura, qui pense aussi que les autorités vont réfréner leur envie d'annoncer de nouvelles mesures de soutien en avril, de façon à voir plus précisément comment l'économie réagit aux réformes fiscales déjà adoptées. Si la croissance ralentit à nouveau, ce qui est donc le scénario de base de Zhang, une réaction pourrait avoir lieu en mai. L'économiste pense également que la principale menace qui pèse sur l'économie du pays en 2014 et en 2015 reste le surinvestissement immobilier, ce qui explique, notamment, sa relative prudence actuelle. Les données du premier trimestre sont compatibles avec l'objectif de croissance annuelle de 7,5% fixé par le gouvernement chinois, mais tout fléchissement au second trimestre le mettrait en péril. Cela explique que nombre d'économistes pensent que Pékin garde le doigt sur la gâchette, pour dégainer de nouvelles mesures au moindre signe de faiblesse.