La Grande-Bretagne va se pencher sur les recherches "émotionnelles" de Facebook

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www.boursier.com , modifié à
Les autorités s'interrogent sur une possible violation des données privées, après cette étude sur la "contagion émotionnelle", qui a provoqué la colère de nombreux utilisateurs.

Les autorités britanniques se mêlent de l'étude dédiée à la "contagion émotionnelle" menée par des chercheurs pour Facebook, et qui a provoqué une vive émotion chez les utilisateurs. Selon le 'Financial Times', le régulateur Information Commissioner's Office (ICO) passe en revue l'expérience et entend questionner à Facebook à ce sujet. Citant un porte-parole de l'ICO, le quotidien ajoute qu'il est difficile de dire à ce stade quel chapitre de la loi le réseau social aurait pu enfreindre. Menée en janvier 2012 conjointement par Facebook et des scientifiques, cette étude avait pour objectif de mesurer, au moyen de modifications dans les algorithmes, l'impact de la diffusion de messages négatifs ou positifs sur les utilisateurs. Les émotions de 689.000 personnes, choisies au hasard, ont ainsi été passées au crible. "On a mal accepté cette étude" "Il est évident qu'on a mal accepté cette étude et nous en assumons la responsabilité. Nous voulons faire mieux à l'avenir et améliorons nos procédures à partir de ces réactions. L'étude a été réalisée avec toutes les protections adaptées pour les informations personnelles et nous sommes heureux de répondre à toute question que les régulateurs pourrait formuler", a déclaré un porte-parole de Facebook. Le réseau social avait déjà tenté de se justifier en début de semaine, face à l'indignation de nombreux utilisateurs. "Le but de nos recherches est d'offrir un meilleur service", a réagi Adam Kramer, un des trois scientifiques qui a piloté cette étude, dans un post sur le réseau social. "Ayant mené moi-même cette expérience, je peux vous assurer que le but n'était pas d'ennuyer qui que ce soit", poursuit-il. La question de la vie privée sur internet fait l'objet de plus en plus d'enquêtes. Google a commencé la semaine dernière à supprimer des résultats de recherche pour se conformer à un arrêt de la Cour de justice européenne en faveur du "droit à l'oubli" dans le cas de liens vers des informations personnelles susceptibles de porter préjudice à des particuliers.