La France pourrait procéder à des "ajustements" budgétaires" en 2012

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www.boursier.com , modifié à
Mais François Fillon écarte toujours l'hypothèse d'un troisième plan de rigueur, quel que soit le niveau de croissance l'an prochain

François Fillon l'a répété hier sur le plateau de France 2 : il n'y aura pas de troisième plan de rigueur dans les prochains mois, malgré la possibilité d'un nouvel abaissement de la prévision de croissance, et malgré le nouvel avertissement de Standard&Poor's lundi soir. Pourtant, le Premier ministre a fait un pas en arrière, n'excluant pas toute nouvelle intervention du gouvernement : "S'il faut aller plus loin, s'il y a d'autres mesures qui doivent être prises, le gouvernement français les prendra, ce n'est pas exclu", a-t-il expliqué. "S'il doit y avoir de nouveaux ajustements, ce sera sur la réalité de la croissance 2012, ce sera quand on connaîtra la croissance du premier trimestre 2012, la croissance du deuxième trimestre", a ajouté le premier ministre. La prévision officielle du gouvernement pour 2012 est fixée à 1%, mais la croissance pourrait se limiter à 0,5%, selon lui. Une différence qui pourra être comblée par les les 6 milliards d'euros mis en réserve dans le budget. Le gouvernement français, a-t-il répété, "fera tout" pour respecter ses engagements budgétaires. A propos du coup de semonce de S&P, il a estimé que la rédaction d'un nouveau traité européen constituait la meilleure réponse. "D'une certaine façon, c'est un appel à une gouvernance politique et économique plus solide, et notre réponse est sans ambiguïté : c'est l'accord franco-allemand élaboré hier par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel", a-t-il dit lors d'une déclaration à l'Assemblée nationale, avant le Conseil européen du 9 décembre.