La France pourrait abaisser sa prévision de croissance 2013, "dans les prochains jours"

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www.boursier.com , modifié à
François Hollande l'a annoncé ce mardi...

Après avoir refusé à plusieurs reprises de revoir sa prévision de croissance 2013, le gouvernement pourrait y être contraint, les organismes nationaux et internationaux publiant les uns après les autres, des projections biens inférieures à celle de Bercy. Une annonce qui pourrait intervenir dans "les prochains jours", a déclaré François Hollande ce mardi. Le gouvernement vise actuellement un PIB à +0,8% contre +0,3%/+0,4% en moyenne prévus pour le FMI, la Commission européenne et l'OCDE. Pour sa part, l'INSEE a indiqué ne viser pas plus de +0,1% d'expansion au 1er semestre 2013, dans la mise à jour de ses perspectives de croissance publiées le vendredi 21 décembre. Réajustement si nécessaire "En France, nous avons depuis maintenant plusieurs mois un principe de vérité, c'est-à-dire que nous affichons des objectifs de croissance en fonction de ce que nous pensons être la réalité économique prévisible (...) chaque fois, nous avons réajusté nos objectifs de croissance lorsque nous avons eu ces confirmations, donc nous le ferons dans les prochains jours si c'est nécessaire", a déclaré le président de la République à des journalistes, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker. Revoir le déficit en hausse ? Si la France abaisse sa prévision de croissance pour 2013, son objectif de réduction du déficit de 4,5% à 3% du PIB, sera difficilement tenable, a prévenu ce mardi matin la Cour des comptes, rappelant qu' "une révision à la baisse de 0,5 % du PIB en volume, par exemple, entraînerait une hausse d'environ 0,25 point de PIB de la prévision de déficit public pour 2013". Pour autant "nous devons tout faire pour que dans l'année 2013 nous ayons le sérieux budgétaire sur lequel nous sommes engagés", a martelé François Hollande.