La France entre en petite récession selon l'INSEE

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
L'institut national de la statistique vise une contraction du PIB de 0,2% ce trimestre et de 0,1% pour le premier de l'année 2012...

Le trimestre en cours et le suivant verront l'économie française reculer, selon la dernière note de conjoncture de l'INSEE, qui table sur une contraction du PIB de -0,2% sur le trimestre en passe de s'achever, et sur une baisse de -0,1% sur les trois premiers mois de la nouvelle année. L'institut table ensuite sur une stagnation au moins jusque juin 2012... Il s'agirait donc d'une "petite récession", puisque la définition économique de cette situation impose deux trimestres consécutifs de contraction. Les entreprises finiraient par lâcher, expliquent les rédacteurs de l'enquête, après deux ans de bons et loyaux services en faveur de la reprise. Des perspectives moroses et des conditions de financement plus strictes vont en effet limiter leurs investissements, alors qu'elles avaient été un moteur ces deux dernières années. La principale conséquence de cette situation serait une nouvelle aggravation du chômage. L'INSEE redoute 14.000 suppressions de postes sur le second semestre 2011, puis 61.000 au premier semestre 2012. Si les "emplois aidés" permettraient d'atténuer légèrement la dégradation, le taux de chômage augmenterait à 9,6% en France métropolitaine d'ici mi-2012, et atteindrait 10% en intégrant les départements d'outre-mer à cette échéance. Dans un contexte inflationniste bénin, la consommation des ménages ne progresserait que faiblement, du fait d'un taux d'épargne élevé face aux perspectives économiques dégradées, et de l'augmentation du chômage. L'institut statistique souligne que ses prévisions sont affectées d'un "degré inhabituel d'incertitude", du fait des nombreux aléas qui pourraient intervenir dans ce contexte de crise financière. L'INSEE vise 1,6% de croissance en 2011, après 1,7% auparavant, un peu en-deçà des projections gouvernementales (+1,75%).